Se sentir fraudeur au travail : Plongée dans le Syndrome de l’Imposteur

Se sentir fraudeur au travail : Plongée dans le Syndrome de l’Imposteur

Se sentir fraudeur au travail : Plongée dans le Syndrome de l’Imposteur

1. Introduction

Récemment, en consultation, nombre de mes clients, qui viennent pour des problématiques de souffrance au travail, pour du coaching ou pour un bilan de compétences, m’évoquent avec une fréquence croissante leur syndrome de l’imposteur. Devant cette recrudescence, j’ai approfondi ma réflexion sur ce phénomène, certes pas nouveau, mais qui semble gagner en intensité. J’ai donc adapté mes accompagnements pour y inclure, selon les besoins, une ou plusieurs séances centrées spécifiquement sur cette thématique. De plus, une offre spéciale sur cette problématique verra bientôt le jour, offrant à chacun la possibilité de surmonter ce syndrome de l’imposteur.

Mais pourquoi ce sujet est-il si récurrent au sein de ma patientèle actuelle ? Se passe-t-il quelque chose de particulier dans les organisations où ces personnes évoluent ?

J’ai souhaité partager quelques réflexions à ce sujet, car bien que la littérature sur le syndrome de l’imposteur soit déjà abondante, les études montrent que près de 70% des travailleurs ont déjà ressenti ce sentiment au moins une fois dans leur carrière.

2. Qu’est-ce que le syndrome de l’imposteur ? De quoi s’agit-il ?

Le syndrome de l’imposteur fut mis en lumière pour la première fois par Pauline Rose CLANCE et Suzanne IMES en 1978 aux États-Unis. Il désigne une situation où, malgré des preuves concrètes de réussite et de succès, l’individu concerné éprouve un malaise persistant, doutant de sa propre légitimité, de ses compétences. En somme, il s’agit de la sensation de jouer un rôle, de feindre une compétence ou un talent que l’on croit ne pas posséder pleinement.

Les travaux de P-R. CLANCE et S. IMES ont dégagé trois caractéristiques majeures de ce syndrome :

  1. Une conviction que les compétences sont surévaluées par les autres.
  2. Une crainte constante d’être démasqué et exposé en tant qu' »imposteur ».
  3. Une propension à attribuer ses succès à des éléments extérieurs, tels que la chance ou le simple fruit d’un travail assidu.

Il est essentiel de noter que le syndrome de l’imposteur n’est pas une maladie mentale. En réalité, tant de personnes l’éprouvent à différents moments de leur existence qu’il pourrait presque être considéré comme une expérience humaine courante. D’ailleurs, les chercheuses ont suggéré qu’il serait plus approprié de parler de « sentiment d’imposture » ou « d’expérience d’imposture » plutôt que de « syndrome ». Il s’agit davantage d’une barrière à l’expression de son véritable potentiel ou un obstacle au bien-être qu’une véritable maladie.

Le syndrome de l’imposteur est un syndrome peu connu, parfois même peu reconnu. Les personnes qui le manifestent ont plutôt tendance à le dissimuler qu’à le partager et il arrive souvent qu’il soit confondu avec une faible estime de soi, un haut degré de perfectionnisme ou une faible confiance en soi. Il y a de ça, mais pas seulement !

Ce sentiment peut toucher aussi bien les hommes que les femmes, sans distinction. Il est souvent observé chez des individus ayant connu un succès manifeste ou ayant des talents reconnus. Pour illustrer cela, de grandes personnalités telles que Michelle Obama et Albert Einstein ont, par le passé, exprimé avoir ressenti cette forme de doute intérieur. Ce sentiment transcende les classes sociales et les sphères professionnelles.

Jetons un œil à quelques statistiques :

  • – 70% des individus, à un moment donné de leur vie, doutent de la légitimité de leur position ou statut.
  • – 20% de la population exprime de manière plus accentuée ce syndrome.
  • – 50% représente la répartition égale entre hommes et femmes qui ressentent ce sentiment, témoignant ainsi d’une parité dans son expression.

Et vous, où vous situez-vous face à cette problématique ? Si la question vous taraude, je vous propose de réaliser cette évaluation gratuite : test syndrome imposteur 

3. Quels sont les éléments déclencheurs du syndrome de l’imposteur ?

Le syndrome de l’imposteur est un phénomène psychologique complexe, souvent enraciné dans des expériences personnelles et influencé par divers facteurs contextuels. Il implique un doute persistant des réalisations propres et une peur d’être exposé comme une « fraude ». Souvent, ce sentiment peut naître de messages contradictoires reçus durant l’enfance et de la gestion des attentes, parfois démesurées, des figures parentales ou tuteurs. Par exemple une de mes clientes est fille unique et ses 2 parents sont chacun dans leur domaine des sommités mondiales, sa mère à été la première femme à rentrer à polytechnique. Son père lui disait « être 2ème c’est être le premier des derniers ». Cela en dit long sur la pression que ma cliente s’est mise pour être à la hauteur des attentes de ses parents.

Un autre de mes clients lui est le seul de sa famille à avoir fait des études supérieures et du coup il a toujours le sentiment de ne pas être à sa place malgré sa brillante carrière, il est habité par le sentiment que ses pairs un jour vont découvrir qu’il ne provient pas du même milieu social qu’eux et que donc c’est un imposteur.

Ou encore une jeune cliente qui minimise toujours ses réalisations. Pour elle « c’est normal » elle a tellement travaillé que le résultat ne peut être qu’au rendez-vous et surtout cela ne signifie pas pour elle qu’elle maitrise les compétences demandées.

 Dans le contexte professionnel, les individus naviguant dans de nouveaux rôles ou environnements organisationnels peuvent également avoir des doutes. Par exemple, une promotion, un changement de métier peuvent parfois générer cette expérience d’imposture. Les environnements qui sont très performants ou qui placent une pression intense sur le succès peuvent de même amplifier ces sentiments d’imposteur.

D’un point de vue personnel, les caractéristiques de personnalité telles que le perfectionnisme et un manque sous-jacent de confiance en soi ou d’estime de soi sont souvent étroitement liés au développement du syndrome de l’imposteur. Des expériences d’échec ou de critique dans le passé, même si elles ne sont pas actuelles ou pertinentes, peuvent parfois hanter une personne et alimenter le syndrome de l’imposteur. Pour d’autres personnes, des réussites passées peuvent également être un déclencheur, surtout si elles craignent de ne pas être en mesure de maintenir ou de répéter ces succès à l’avenir.

 C’est un ensemble d’éléments interconnectés qui contribuent à ce syndrome complexe, qui peut être atténué ou géré avec l’intervention appropriée d’un psychologue du travail. Si ces sentiments sont familiers, il est essentiel de rechercher un soutien adéquat.

4. Quels sont les facteurs d’intensification du syndrome de l’imposteur ?

Le sentiment d’isolement professionnel engendré par le télétravail est indéniablement l’une des principales raisons de ce mal-être. Les moments spontanés d’échanges près de la machine à café, ces petites discussions impromptues lors des pauses déjeuner qui offriraient souvent des opportunités de retours positifs et d’encouragements, nous font défaut aujourd’hui. Dans la dynamique du bureau, un simple sourire, une tape amicale dans le dos ou une conversation informelle suffisaient parfois à célébrer nos petites victoires quotidiennes. Mais à distance, ces marques de reconnaissance deviennent plus rares, laissant les employés en quête d’une valorisation qu’ils avaient auparavant.

 Ajoutons à cela l’ère des médias sociaux et des plateformes professionnelles, à l’instar de LinkedIn. Ces plateformes, bien que bénéfiques à bien des égards, présentent souvent une version idéalisée des réussites, occultant les défis et les échecs. Privés d’interactions en face à face, nombreux sont ceux qui se comparent inévitablement à ces succès apparents, accentuant le sentiment d’être un imposteur.

 Mais il n’y a pas que le télétravail et les médias sociaux qui sont en cause. Les périodes d’incertitude économique, omniprésentes dans notre ère, exacerbent la peur de ne pas être à la hauteur, de ne pas mériter sa place ou, pire, de perdre son emploi.

 La culture de la performance dans laquelle le nombre d’entreprises baignent ajoute une couche de pression. Une pression qui valorise l’excellence à tout prix et qui, paradoxalement, peut amener certains à questionner leurs réalisations, même face à des preuves concrètes de leurs compétences.

 Par ailleurs, la cadence effrénée de l’évolution technologique et particulièrement avec l’IA rend difficile le sentiment de rester à jour. Ce rythme, pour certains, renforce l’idée qu’ils sont toujours un pas derrière, qu’ils ne maîtrisent jamais vraiment les derniers outils ou innovations, voir même leur métier.

 Enfin, la multiplicité des rôles assumés par de nombreux professionnels peut aussi être déstabilisante. Jongler entre différents postes et assumer le risque de se sentir incompétent, de douter de sa capacité à bien faire dans chaque domaine.

5. Pour conclure

Pour contrer ces sentiments, il est essentiel de renforcer la confiance en soi, de chercher des retours constructifs, et de comprendre que l’apprentissage et le développement sont des processus continus. Il est aussi bénéfique de se rappeler que le doute et la remise en question peuvent être des atouts, s’ils sont utilisés comme des leviers pour la croissance et non comme des barrières.

 Pour lutter contre l’intensification de ce syndrome au sein des organisations, il est essentiel de mettre en place des mécanismes de communication réguliers, de valorisation des employés et de feedback constructif. Il est également bénéfique de promouvoir une culture d’entreprise qui valorise le bien-être mental et offre des ressources pour gérer ces sentiments d’imposture.

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Le mystère du burnout : Pourquoi tout le monde peut en être victime, même les plus sensibles

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1. Introduction

Dans mon cabinet, je rencontre deux types de personnes : d’abord, celles qui sont en burnout ou qui ont déjà vécu cette expérience éprouvante, voire ont fait une récidive. Ensuite, il y a les personnes hypersensibles, qui sont diagnostiquées ou non, et qui connaissent ou non cette caractéristique de leur personnalité.

Cette situation m’a conduit à me poser une question : est-ce que toutes les personnes que je reçois en burnout sont donc hypersensibles ? Existe-t-il une relation de cause à effet entre ces deux aspects ? Cependant, ne serait-ce pas trop simpliste de faire un raccourci aussi rapide ? Il est certain qu’il existe une interrelation, mais elle est bien plus complexe qu’elle n’y parait, car n’importe qui peut faire un burnout. Le burnout n’est pas réservé aux seuls hypersensibles, et heureusement, tous les individus ultra sensibles ne font pas nécessairement un burnout…

Dans cet article, nous allons explorer cette question, en examinant les différents facteurs impliqués dans le burnout et l’hypersensibilité. Nous chercherons à comprendre les liens entre ces deux réalités et à déterminer s’ils sont réellement corrélés.

2. Compréhension du mécanisme du Burnout

Tout d’abord, examinons ce qu’est le burnout. Pour comprendre le burnout, commençons par en examiner la nature. Le burnout est un état d’épuisement physique, mental et émotionnel qui survient lorsque nous sommes soumis à un stress chronique provenant du travail ou d’autres sources de pression. Cela peut se produire lorsque nous nous sentons constamment submergés par des responsabilités, des attentes élevées ou un manque d’équilibre entre notre vie professionnelle et personnelle.

Les symptômes courants du burnout sont nombreux. Tout d’abord, il y a la fatigue persistante, qui peut aller au-delà de la simple sensation de fatigue après une journée de travail. Cette fatigue se manifeste par une sensation d’épuisement profond et continu, même après un repos adéquat. Ensuite, il y a le désengagement professionnel, où l’on ressent un détachement émotionnel vis-à-vis de son travail, une perte d’intérêt et de motivation pour les tâches professionnelles. On peut également remarquer une diminution de l’efficacité au travail, avec une baisse de la productivité et des performances qui peuvent sembler difficiles à récupérer.

Par ailleurs, les symptômes du burnout peuvent également s’étendre à l’anxiété, à l’insomnie et à divers troubles de la santé, tels que des maux de tête fréquents, des troubles digestifs ou un affaiblissement du système immunitaire.

Il est important de noter que l’expérience du burnout peut varier d’une personne à l’autre. Elle dépend de divers facteurs, tels que l’environnement de travail, les ressources personnelles de chaque individu et leur façon de faire face au stress. Le burnout ne se limite pas aux travailleurs acharnés ou aux secteurs spécifiques, mais peut toucher n’importe qui, dans n’importe quel contexte, en fonction des facteurs de stress auxquels ils sont confrontés et de la manière dont ils les gèrent.

3. Compréhension du concept de l’hypersensibilité

L’hypersensibilité est une caractéristique naturelle présente chez environ 20 % de la population. Elle se manifeste par une sensibilité émotionnelle et sensorielle plus intense que la moyenne. Les personnes hypersensibles ressentent les choses plus profondément et peuvent être facilement submergées par les stimuli externes tels que les bruits, les lumières vives ou même les émotions des autres. Elles ont également une empathie plus développée, ce qui signifie qu’elles sont plus sensibles aux sentiments et aux besoins des autres.

Il est essentiel de comprendre que l’hypersensibilité n’est pas un défaut ou une faiblesse. Bien que cela puisse présenter des défis dans une société souvent bruyante, stressante et rapide, l’hypersensibilité offre également de nombreux avantages. Les personnes hypersensibles sont souvent dotées d’une grande créativité, d’une capacité d’empathie profonde et d’une perception intense du monde qui les entoure. Elles peuvent apprécier les détails subtils, ressentir une profonde connexion avec la nature et éprouver une joie et un émerveillement intenses face aux petites choses de la vie.

Il est important de reconnaître et de valoriser la diversité des traits de personnalité, y compris l’hypersensibilité. Au lieu de considérer comme un fardeau, il est essentiel de promouvoir une meilleure compréhension et une acceptation de cette caractéristique. En reconnaissant les avantages et les défis de l’hypersensibilité, nous pouvons créer des environnements plus inclusifs et favorables pour les personnes hypersensibles, où elles peuvent s’épanouir et apporter leurs contributions uniques à la société.

4. Interrelation entre le burnout et l’hypersensibilité

Maintenant, explorons la possible corrélation entre le burnout et l’hypersensibilité. Il est crucial de noter que tout le monde peut être susceptible de faire un burnout, indépendamment de sa sensibilité émotionnelle. Les facteurs tels que le stress chronique, les exigences élevées au travail, le manque de soutien et une mauvaise gestion du stress peuvent tous contribuer au développement du burnout, peu importe le niveau d’hypersensibilité d’une personne.

Cependant, il est également vrai que les personnes hypersensibles peuvent être plus réceptives au stress et aux stimuli environnementaux, ce qui les rend potentiellement plus vulnérables au burnout. Leur capacité à ressentir intensément les émotions peut augmenter leur niveau de détresse face aux pressions et aux exigences du travail, ce qui peut entraîner un risque accru de burnout.

Pourtant, il est essentiel de souligner que le burnout ne se limite pas exclusivement aux personnes hypersensibles, et toutes les personnes hypersensibles ne font pas nécessairement un burnout. La relation entre le burnout et l’hypersensibilité est donc complexe et multifactorielle, impliquant une interaction entre divers éléments.

Afin de mieux comprendre ces interconnexions, il est crucial de prendre en compte d’autres facteurs, tels que l’environnement de travail, les mécanismes d’adaptation individuels, le soutien social et les compétences en gestion du stress. Par exemple, un environnement de travail toxique, caractérisé par des relations difficiles ou un manque de ressources, peut intensifier le risque de burnout, indépendamment du niveau d’hypersensibilité d’une personne.

Bien qu’il puisse exister une certaine corrélation entre le burnout et l’hypersensibilité, il est incorrect de supposer qu’ils sont inextricablement liés. Le burnout peut toucher n’importe qui, indépendamment de son niveau de sensibilité émotionnelle. L’identification des facteurs de risque spécifiques à chaque individu et la mise en place de stratégies de gestion du stress adaptées sont essentielles pour prévenir et traiter le burnout, que la personne soit hypersensible ou non. Il est important de prendre en considération l’environnement de travail et d’adopter des approches holistiques individuelles pour promouvoir le bien-être mental et émotionnel de chacun.

5. Prévention et Gestion du Burnout chez les Personnes Hypersensibles

La prévention du burnout chez les personnes hypersensibles commence par reconnaître et accepter leur sensibilité. Il est important d’apprendre à respecter ses propres limites, à dire non lorsque cela est nécessaire, et à prendre le temps de se reposer et se ressourcer.

Différentes techniques peuvent être utilisées pour aider à gérer le stress et favoriser le bien-être mental et émotionnel. La méditation, la thérapie cognitivo–omportementale et le yoga sont des exemples d’approches qui peuvent aider à développer des mécanismes de gestion du stress plus efficaces. Ces pratiques permettent de cultiver la pleine conscience, de mieux comprendre ses propres émotions et de développer des stratégies pour faire face aux défis quotidiens.

Cependant, la prévention du burnout ne repose pas uniquement sur l’individu. Les employeurs jouent un rôle crucial en accordant des environnements de travail respectueux et inclusifs. Cela peut impliquer la mise en place de politiques pour prévenir le surmenage, la promotion de l’équilibre entre le travail et la vie personnelle, ainsi que la fourniture de ressources pour soutenir la santé mentale des employés.

Les entreprises peuvent encourager la communication ouverte, offrir des opportunités de développement professionnel, et soutenir les initiatives de bien-être des employés. L’instauration d’une culture d’écoute et de soutien à un environnement de travail sain où les personnes hypersensibles et les autres employés peuvent s’épanouir.

En conclusion, la prévention du burnout chez les personnes hypersensibles nécessite à la fois des actions individuelles et des mesures organisationnelles.

6. En conclusion

Notre exploration du lien entre le burnout et l’hypersensibilité révèle une relation complexe et multifactorielle.

Il est essentiel de reconnaître que le burnout n’est pas réservé aux seuls hypersensibles, et toutes les personnes hypersensibles ne font pas nécessairement en burnout.

Cependant, la prévention du burnout ne repose pas uniquement sur les individus. Les employeurs ont un rôle crucial à jouer en accordant des environnements de travail respectueux, inclusifs et favorables à la santé mentale. Cela peut être réalisé par le biais des politiques de prévention du surmenage, de la promotion de l’équilibre entre le travail et la vie personnelle, et de la mise à disposition de ressources pour soutenir la santé mentale des employés.

En somme, la prévention du burnout chez les personnes hypersensibles nécessite une approche holistique impliquant à la fois des actions individuelles et des mesures organisationnelles. En reconnaissant et en respectant la sensibilité de chacun, en mettant en place des stratégies de gestion du stress et en favorisant des environnements de travail sains, nous pouvons prévenir le burnout et promouvoir le bien-être mental et émotionnel pour tous.

 

Echapper à la rechute du burnout

Echapper à la rechute du burnout

Echapper à la rechute du burnout

Introduction

Dans mon cabinet de psychologie du travail, une tendance préoccupante se dessine : de plus en plus de mes clients font face à une situation douloureuse, celle de la rechute après un burnout. Cette réalité a suscité chez moi un vif intérêt et une volonté de comprendre les facteurs qui y contribuent. Au cours de mes recherches approfondies, une étude datant de 2022[1] a révélé une statistique alarmante : une personne sur quatre connaît une rechute après avoir déjà traversé un burnout. Ces chiffres sont tout bonnement considérables, n’est-ce pas ?

Il est donc primordial de souligner que le retour au travail après un burnout constitue un moment de vulnérabilité extrême, nécessitant des précautions sérieuses. En effet, sans ces précautions adéquates, le risque de récidive est grand. C’est pourquoi il est essentiel de solliciter un accompagnement de la part de l’entreprise pour une reprise en toute sécurité, ou, si vous avez quitté l’entreprise, de prendre vous-même l’initiative d’être accompagné par un psychologue du travail.

Il est essentiel de ne pas rester seul dans cette démarche. Imaginez-vous en période de convalescence, eh oui ! car le burnout est une maladie, et la période qui suit son apparition est non seulement une période de « reconstruction », mais également de convalescence. Ainsi, afin de prévenir toute rechute après un burnout, il est crucial de mettre en place une approche globale, combinant des mesures individuelles prises par le patient lui-même, tout en impliquant l’entreprise pour soutenir la reprise du salarié.

 Cet article a pour objectif de présenter quelques solutions, tant au niveau individuel qu’au niveau de l’entreprise, dans le but de prévenir la récidive après un burnout. Il est essentiel de comprendre que la responsabilité de ce processus de prévention est partagée et qu’une collaboration entre le salarié et son environnement professionnel est primordiale pour une reprise saine et durable.

[1]  Etude de l’AMS l’Antwerp Management School menée et dirigée par Eva GELUK

1. De la responsabilité du travailleur

1.1 – Accepter le changement

Il faut intégrer et accepter que rien ne sera plus jamais comme avant. Il y a donc un après qui doit forcément être différents de l’avant.

Tout d’abord, Il faut donc du temps pour s’en remettre. La durée varie en fonction de l’intensité du burn-out, de la nature des patients. Et enfin, il arrive qu’il faille batailler contre ceux qui sont tentés de se précipiter dans le travail dès qu’ils se sentent un peu mieux. Il est nécessaire que la cicatrisation soit profonde et pas seulement superficielle comme le dirait François Baumann dans son livre l’après burnout.

1.2 – Se questionner avant le retour au travail

Pendant la phase de repos, vous devez vous interroger sur votre rapport aux autres, au monde du travail, à la reconnaissance sociale mais aussi vous questionnez sur vos modes de fonctionnement et sur le processus qui a donné lieu à cet épuisement. Si ce travail n’est pas fait, vous ne serez pas à l’abris d’une récidive.

1.3 – Se décentrer du travail

Lorsque votre activité professionnelle se répand comme une tache d’huile sur votre emploi du temps, difficile de penser à autre chose, de prendre du recul. Posez-vous cette question : qu’est-ce que je faisais comme activité quand j’avais une vie équilibrée ? De la danse, du chant, de la photo ? Trouver le loisirs indispensable pour une vie équilibrée.

1.4 – Poser des limites

Apprendre à dire non pour ne plus vous surcharger est vital. Se contraindre à ne plus faire des heures à ne plus en finir est impératif ! Apprendre à établir des limites entre le travail et la vie personnelle est encore essentielle.

Rappelez-vous que vous êtes est unique et que chacun réagit différemment au stress et au burn-out. Il est donc important de comprendre ce qui fonctionne le mieux pour vous et d’adapter des stratégies à vos propres besoins et circonstances.

2. De la responsabilité de l’entreprise

2.1 -Avoir un coordinateur

Désigner un coordinateur neutre qui agisse en tant que personne de confiance et qui fasse le lien entre l’employeur et le travailleur semble être une solution efficace pour que la réintégration du salarié se passe bien.

Ce coordinateur est formé aux problématiques du burnout. Il devient la personne de confiance et la passerelle entre le travailleur et l’employeur. Il crée un environnement sûr où le, « nous » domine et non plus « moi et les autres » comme souvent je le constate malheureusement dans les témoignages des personnes que j’accompagne et qui ont repris le travail dans la même entreprise après leur arrêt maladie.

 2.2 – Rôle du responsable hiérarchique

Le rôle du supérieur hiérarchique est crucial, avant, pendant et après l’absence.

Il faut qu’il soit ouvert aux signaux, qu’il puisse donner et recevoir du feed-back et envisager avec le travailleur des adaptations à court et à long terme. Mais ce ne sont pas des compétences innées chez tous les supérieurs hiérarchiques.

Un dialogue ouvert entre l’employeur et le travailleur dans le cadre d’une réintégration semble évident. Pourtant, c’est souvent là que le bât blesse. Dans la pratique, le supérieur hiérarchique ou le responsable RH se retrouve souvent face au travailleur. Parfois avec un sentiment de « moi par rapport à eux ».

Il faut, donc favoriser la sensibilisation à ce sujet, c’est pourquoi j’ai décidé de la proposer aux employeurs.

2.3 – Ouverture sur une évolution

S’il est recommandé d’alléger les exigences en terme de tâches et d’ouvrir sur des perspectives d’évolution pour le salarié au sein de l’entreprise. Le travailleur doit avoir l’impression qu’il dispose de suffisamment d’espace pour développer encore ses compétences et apprendre de nouvelles choses.

Pour aller plus loin

Livre :

apres burnout

L’hypersensibilité et le monde du travail

L’hypersensibilité et le monde du travail

L’hypersensibilité et le monde du travail

1. Qu’est-ce que l’hypersensibilité ?

1.1 Définition

Selon les recherches actuelles, environ 20% de la population serait considérée comme hypersensible. Cependant, il convient de noter que la notion d’hypersensibilité est relativement récente[1] et qu’il n’existe pas de consensus clair sur sa définition. De plus, il est important de rappeler que chaque individu est unique et que même si une personne ne répond pas aux critères d’hypersensibilité, elle peut tout de même avoir des sensibilités et des réactions émotionnelles différentes.

L’hypersensibilité est un trait de personnalité qui se caractérise par une grande sensibilité émotionnelle, une forte réactivité aux stimuli environnementaux et une tendance à être facilement submergé par les émotions. Les personnes hypersensibles ressentent souvent les choses plus intensément que les autres, qu’il s’agissent de stimuli visuels, auditifs, olfactifs ou émotionnels.
Bien que l’hypersensibilité puisse être considérée comme un trait de personnalité naturel chez certaines personnes, elle peut également être le résultat d’expériences traumatisantes,.

Les personnes hypersensibles peuvent être plus vulnérables au stress et à l’anxiété, car elles ont tendance à ressentir les choses plus intensément. Elles peuvent également être plus susceptibles et se sentir submergées ou dépassées par les événements de la vie quotidienne, ce qui peut entraîner des difficultés à gérer les émotions et des problèmes de santé mentale tels que l’anxiété, la dépression ou l’épuisement professionnel.

En résumé, L’hypersensibilité est un terme utilisé pour décrire une sensibilité émotionnelle intense. Cela peut se manifester de différentes manières, y compris une réactivité émotionnelle accrue, une forte sensibilité aux stimuli sensoriels, une tendance à se sentir submergé par les émotions des autres et une forte réactivité aux environnements sociaux et culturels.

[1] La notion d’hypersensibilité a été proposée pour la première fois dans les années 1990 par la psychologue américaine Elaine N. Aron. Elle a développé la théorie de la personnalité « Highly Sensitive Person » (HSP) ou « Personne Hautement Sensible » en français, qui décrit les individus qui ont une sensibilité plus élevée que la moyenne à différents types de stimuli, tels que les émotions des autres, les bruits, les lumières vives, etc. ..

1.2 Quelques aspects positifs de l’hypersensibilité

Cependant, l’hypersensibilité peut aussi avoir des aspects positifs. Les personnes hypersensibles ont souvent un grand sens de l’empathie et de la compassion pour les autres, ainsi qu’une grande créativité et une appréciation pour les arts et la musique. Elles ont également tendance à être très conscientes de leur environnement et à remarquer les détails subtils qui passent généralement inaperçus pour les autres.

Il est important de comprendre que l’hypersensibilité est une caractéristique naturelle chez certaines personnes et qu’elle ne doit pas être considérée comme une faiblesse ou une maladie. Cependant, il est important de reconnaître les difficultés que l’hypersensibilité peut causer dans la vie quotidienne et de chercher de l’aide si nécessaire.

Si vous éprouvez des difficultés à gérer votre hypersensibilité, il est important de chercher l’aide d’un professionnel de la santé mentale. Les thérapies cognitives et comportementales peuvent être particulièrement efficaces pour aider les personnes hypersensibles à mieux gérer leurs émotions et à réduire leur vulnérabilité au stress et à l’anxiété.

2. Hypersensibilité et monde du travail : avantages et inconvénients

2.1 – Pourquoi l’hypersensibilité est une force ?

Les personnes hypersensibles possèdent généralement des qualités pouvant s’avérer être de vrais atouts dans un contexte professionnel. En voici quelques-unes :
2.1.1 – Capacité à comprendre les émotions des autres
Les personnes hypersensibles ont une grande capacité d’empathie et de compréhension des émotions des autres. Cela peut leur permettre de mieux communiquer avec leurs collègues, de comprendre et anticiper les besoins de leurs clients.
2.1.2 – Créativité et imagination
Les personnes hypersensibles font généralement preuve d’une grande créativité et d’une imagination débordante. Elles peuvent apporter des idées innovantes et originales dans leur travail, ce qui peut les aider à se démarquer de leurs collègues.
2.1.3 – Sens de l’éthique et de la responsabilité
Les personnes hypersensibles ont habituellement un fort sens de l’éthique et de la responsabilité. Elles prennent souvent très à cœur leur travail et s’efforcent de faire les choses correctement.
2.1.4 – Intuition
Si vous êtes hypersensibles il est probable que votre intuition soit plus développée que la moyenne, ce qui peut vous permettre de détecter des éléments subtils dans les interactions sociales et dans les situations de travail. Cette capacité peut être utile notamment pour prendre des décisions éclairées et résoudre des problèmes complexes.
2.1.5 – Créativité
Par ailleurs, les personnes hypersensibles développent généralement une imagination vive et une capacité créative plus développée que la moyenne, ce qui peut leur permettre de proposer des idées innovantes et de penser en dehors des sentiers battus.
2.1.6 – Réflexion approfondie
L’hypersensibilité a également pour effet d’améliorer la capacité de réflexion profonde et de traitement des informations plus approfondie que la moyenne, ce qui permet de développer des stratégies et des solutions plus efficaces.
2.1.7 – Attention aux détails
Enfin, les personnes hypersensibles ont souvent une grande attention aux détails, cela signifie que les personnes hypersensibles sont capables de remarquer les petites choses qui peuvent faire la différence dans une situation donnée. Cela peut inclure des éléments tels que la vérification minutieuse des documents, la mise en évidence des erreurs ou des incohérences, ou encore la prise en compte des besoins individuels des collègues. 
En résumé, voici les forces de l’hypersensible en image :

hypersensibilité

2.2 – Les difficultés que rencontrent les hypersensibles dans le monde du travail

Au-delà de ces atouts, les personnes hypersensibles peuvent aussi rencontrer des difficultés dans le milieu professionnel, étant donné leur grande sensibilité.
Elles peuvent notamment avoir tendance à être plus susceptibles et se sentir submergées par les émotions et le stress dues aux exigences du travail.
Voici quelques exemples de ce qui peut se passer pour elles :
2.2.1 – La pression et le stress
Les personnes hypersensibles sont souvent plus susceptibles de ressentir la pression et le stress liés aux délais, aux exigences et aux attentes élevées qu’il peut y avoir dans le monde du travail. Les environnements professionnels bruyants, chaotiques ou imprévisibles peuvent également causer des difficultés à gérer les stimuli sensoriels, ce qui peut rendre les tâches plus difficiles à accomplir. Elles peuvent également être plus sensibles aux conflits et aux critiques, ce qui peut avoir un impact sur leur bien-être émotionnel.
2.2.2Les conflits interpersonnels
Les personnes hypersensibles peuvent être plus susceptibles de ressentir les émotions des autres. Elles prennent les choses à cœur, ce qui peut rendre les conflits interpersonnels plus difficiles à gérer. Ces personnes peuvent également avoir du mal à recevoir des critiques constructives, car les commentaires peuvent être perçus comme des attaques personnelles.
2.2.3 – Les transitions et les changements
Les personnes hypersensibles peuvent avoir plus de difficulté à s’adapter aux transitions et aux changements dans leur environnement de travail.
2.2.4 – Difficultés de concentration
Par ailleurs l’hypersensibilité peut avoir pour effet d’augmenter la difficulté de concentration dans un environnement bruyant ou stressant, affectant ainsi la performance professionnelle des personnes concernées.
2.2.5 – La fatigue
Les personnes hypersensibles peuvent être plus susceptibles de ressentir de la fatigue et de l’épuisement professionnel en raison de leur grande sensibilité.
2.2.6 – Difficultés à s’affirmer
Les personnes hypersensibles peuvent également être plus enclines à éviter les conflits et à chercher l’harmonie, ce qui peut les amener à ne pas s’affirmer suffisamment dans des situations professionnelles importantes, telles que les négociations de contrat ou les demandes de promotion.
2.2.7 – Sensibilité au bruit
Comme évoqué précédemment, les personnes hypersensibles peuvent être plus sensibles au bruit et avoir du mal à travailler dans des environnements bruyants comme des openspace par exemple. Cela peut les amener à rechercher des environnements de travail plus calmes ou à utiliser des casques antibruit pour se protéger.
2.2.8 – Surcharge émotionnelle
Enfin, les personnes hypersensibles peuvent avoir du mal à gérer leur charge émotionnelle, surtout si elles travaillent dans des environnements stressants ou chaotiques. Cela peut les amener à ressentir de l’anxiété, de la dépression ou d’autres problèmes de santé mentale.

2.1 – Pourquoi l’hypersensibilité est une force ?

Les personnes hypersensibles possèdent généralement des qualités pouvant s’avérer être de vrais atouts dans un contexte professionnel. En voici quelques-unes :
2.1.1 – Capacité à comprendre les émotions des autres
Les personnes hypersensibles ont une grande capacité d’empathie et de compréhension des émotions des autres. Cela peut leur permettre de mieux communiquer avec leurs collègues, de comprendre et anticiper les besoins de leurs clients.
2.1.2 – Créativité et imagination
Les personnes hypersensibles font généralement preuve d’une grande créativité et d’une imagination débordante. Elles peuvent apporter des idées innovantes et originales dans leur travail, ce qui peut les aider à se démarquer de leurs collègues.
2.1.3 – Sens de l’éthique et de la responsabilité
Les personnes hypersensibles ont habituellement un fort sens de l’éthique et de la responsabilité. Elles prennent souvent très à cœur leur travail et s’efforcent de faire les choses correctement.
2.1.4 – Intuition
Si vous êtes hypersensibles il est probable que votre intuition soit plus développée que la moyenne, ce qui peut vous permettre de détecter des éléments subtils dans les interactions sociales et dans les situations de travail. Cette capacité peut être utile notamment pour prendre des décisions éclairées et résoudre des problèmes complexes.
2.1.5 – Créativité
Par ailleurs, les personnes hypersensibles développent généralement une imagination vive et une capacité créative plus développée que la moyenne, ce qui peut leur permettre de proposer des idées innovantes et de penser en dehors des sentiers battus.
2.1.6 – Réflexion approfondie
L’hypersensibilité a également pour effet d’améliorer la capacité de réflexion profonde et de traitement des informations plus approfondie que la moyenne, ce qui permet de développer des stratégies et des solutions plus efficaces.
2.1.7 – Attention aux détails
Enfin, les personnes hypersensibles ont souvent une grande attention aux détails, cela signifie que les personne hypersensibles sont capables de remarquer les petites choses qui peuvent faire la différence dans une situation donnée. Par exemple, cela peut inclure des éléments tels que la vérification minutieuse des documents, la mise en évidence des erreurs ou des incohérences, ou encore la prise en compte des besoins individuels des collègues. 
En résumé, voici les forces de l’hypersensible en image :

hypersensibilité

2.2 – Les difficultés que rencontrent les hypersensibles dans le monde du travail

Au-delà de ces atouts, les personnes hypersensibles peuvent aussi rencontrer des difficultés dans le milieu professionnel, étant donné leur grande sensibilité.
Elles peuvent notamment avoir tendance à être plus susceptibles et se sentir submergées par les émotions et le stress dues aux exigences du travail.
Voici quelques exemples de ce qui peut se passer pour elles :
2.2.1 – La pression et le stress
Les personnes hypersensibles sont souvent plus susceptibles de ressentir la pression et le stress liés aux délais, aux exigences et aux attentes élevées qu’il peut y avoir dans le monde du travail. Les environnements professionnels bruyants, chaotiques ou imprévisibles peuvent également causer des difficultés à gérer les stimuli sensoriels, ce qui peut rendre les tâches plus difficiles à accomplir. Elles peuvent également être plus sensibles aux conflits et aux critiques, ce qui peut avoir un impact sur leur bien-être émotionnel.
2.2.2Les conflits interpersonnels
Les personnes hypersensibles peuvent être plus susceptibles de ressentir les émotions des autres. Elles prennent les choses à cœur, ce qui peut rendre les conflits interpersonnels plus difficiles à gérer. Ces personnes peuvent également avoir du mal à recevoir des critiques constructives, car les commentaires peuvent être perçus comme des attaques personnelles.
2.2.3 – Les transitions et les changements
Les personnes hypersensibles peuvent avoir plus de difficulté à s’adapter aux transitions et aux changements dans leur environnement de travail.
2.2.4 – Difficultés de concentration
Par ailleurs l’hypersensibilité peut avoir pour effet d’augmenter la difficulté de concentration dans un environnement bruyant ou stressant, affectant ainsi la performance professionnelle des personnes concernées.
2.2.5 – La fatigue
Les personnes hypersensibles peuvent être plus susceptibles de ressentir de la fatigue et de l’épuisement professionnel en raison de leur grande sensibilité.
2.2.6 – Difficultés à s’affirmer
Les personnes hypersensibles peuvent également être plus enclines à éviter les conflits et à chercher l’harmonie, ce qui peut les amener à ne pas s’affirmer suffisamment dans des situations professionnelles importantes, telles que les négociations de contrat ou les demandes de promotion.
2.2.7 – Sensibilité au bruit
Comme évoqué précédemment, les personnes hypersensibles peuvent être plus sensibles au bruit et avoir du mal à travailler dans des environnements bruyants comme des openspace par exemple. Cela peut les amener à rechercher des environnements de travail plus calmes ou à utiliser des casques antibruit pour se protéger.
2.2.8 – Surcharge émotionnelle
Enfin, les personnes hypersensibles peuvent avoir du mal à gérer leur charge émotionnelle, surtout si elles travaillent dans des environnements stressants ou chaotiques. Cela peut les amener à ressentir de l’anxiété, de la dépression ou d’autres problèmes de santé mentale.

Ainsi, bien que la sensibilité émotionnelle puisse être une caractéristique positive qui aide les hypersensibles à être empathiques et à avoir une compréhension profonde des autres, Elle peut également être une source de stress et de difficulté.

Les personnes hypersensibles sont donc globalement plus susceptibles de souffrir d’anxiété, de dépression et de stress chronique en raison de leur tendance à ressentir plus intensément les événements et les expériences de la vie.

Si vous ressentez le besoin sachez qu’en tant que personne hypersensible vous pouvez bénéficier de l’aide d’un professionnel de la santé mentale pour apprendre à mieux gérer vos émotions et votre environnement.

Hypersensibilité en milieu professionnel 

3. Le rôle du psychologue du travail

Le psychologue du travail peut aider les personnes hypersensibles dans leur environnement professionnel en leur offrant un soutien psychologique adapté à leurs besoins.
Voici quelques exemples de ce que peut faire un psychologue du travail pour aider les personnes hypersensibles :

3.1 – Accompagner les personnes hypersensibles dans leur développement professionnel

Un psychologue du travail peut aider les personnes hypersensibles à mieux comprendre leur hypersensibilité et à développer des stratégies pour la gérer dans leur travail. Il peut également les aider à identifier leurs forces et leurs faiblesses et à trouver des moyens d’utiliser leur hypersensibilité à leur avantage dans leur travail.

3.2 – Offrir une écoute empathique

Les personnes hypersensibles peuvent se sentir incomprises et isolées dans leur environnement professionnel. Un psychologue du travail peut offrir une écoute empathique pour les aider à exprimer leurs sentiments et leurs besoins.  Avec notamment pour objectif de mieux gérer leurs émotions dans un contexte professionnel. Proposer des techniques de relaxation
Nous l’avons vu précédemment, les personnes hypersensibles peuvent être plus vulnérables au stress et à l’anxiété. Un psychologue du travail peut alors leur proposer des techniques de relaxation, comme la méditation ou la respiration profonde, pour les aider à mieux gérer leur stress au travail.

3.3 – Travailler sur l’estime de soi

Il faut aussi savoir que les personnes hypersensibles ont souvent une tendance à l’autocritique et à la rumination, ce qui peut nuire à leur confiance en elles et à leur estime de soi. Un psychologue du travail peut les aider à travailler sur ces problématiques.

En somme, un psychologue du travail peut offrir un soutien précieux aux personnes hypersensibles dans leur environnement professionnel. Il ou elle peut les aider à mieux comprendre leur hypersensibilité, à gérer leur stress et à renforcer leur confiance en elles s’épanouir dans leur carrière professionnelle.
En fin de compte, l’hypersensibilité est à la fois une bénédiction et une malédiction. Ce trait de personnalité peut être source de difficultés. Mais il peut également aider les personnes hypersensibles à développer des relations interpersonnelles profondes. Selon moi il est essentiel que les personnes hypersensibles puissent apprendre à gérer leur sensibilité émotionnelle de manière efficace afin qu’elledevienne une force positive dans leur vie plutôt qu’un obstacle !

4. Les conseils d’une psychologue du travail

4.1 – Trouver un environnement de travail adapté

Pour les hypersensibles avoir un environnement adapté de travail est important car cela leur permet de créer un espace de travail qui répond à leurs besoins individuels, comme de minimiser les distractions, de réduire les stimuli externes pour se concentrer sur leur travail, et de se sentir en sécurité et à l’aise dans leur environnement de travail. Pour cela le calme est recommandé, la planification de pauses régulières pour minimiser la fatigue mentale, ou encore la mise en place de routines régulières pour minimiser la confusion. Ils peuvent également chercher des emplois qui correspondent à leurs intérêts et à leurs valeurs personnelles. Ceci est vrai pour tout  le monde mais encore plus pour les personnes à haute sensibilité.

4.2 – Prendre soin de leur bien-être émotionnel

Les personnes hypersensibles peuvent avoir besoin de plus de temps pour se ressourcer et se remettre des émotions intenses. Je conseille généralement aux personnes que j’accompagne de fixer des limites claires en termes d’amplitude horaire afin d’avoir des temps libres avec des activités relaxantes qui les aident à se détendre.

4.3 – Développer des stratégies pour gérer les stimuli sensoriels

Vous l’aurez compris, les personnes hypersensibles sont plus susceptibles d’être dérangées par les stimuli sensoriels tels que les bruits forts, les lumières vives ou les odeurs fortes. Il peut être utile pour elles de trouver des stratégies pour gérer ces stimuli, comme l’utilisation de bouchons d’oreille, la réduction de la luminosité des écrans d’ordinateur ou l’utilisation des parfums neutres par exemple.

4.4 – Apprendre à communiquer efficacement

Lorsque l’on est hypersensible on peut avoir des difficultés à communiquer ses émotions et besoins de manière claire et efficace. Je conseille donc régulièrement à mes clients hypersensibles de se former aux techniques de communication assertives pour exprimer leurs sentiments et leurs idées de manière respectueuse et productive.

4.5 – Éviter la surcharge de travail

Les personnes hypersensibles peuvent être plus enclines à se surcharger en essayant de faire trop de choses à la fois. Il peut donc être utile pour elles d’apprendre à déléguer les tâches, de prioriser leur travail et de prendre régulièrement des pauses pour éviter l’épuisement professionnel.

4.6 – Trouver des soutiens au travail

Si vous êtes hypersensible je vous conseille vivement de vous entourer de collègues et/ou des superviseurs qui partagent votre sensibilité émotionnelle et peuvent vous aider à naviguer dans les situations difficiles. Les groupes de soutien ou les psychologues du travail peuvent également être une ressource précieuse pour vous qui cherchez à améliorer votre insertion professionnelle.

En prenant des mesures pour gérer leur sensibilité émotionnelle et trouver un environnement de travail adapté, les personnes hypersensibles peuvent trouver des moyens de s’épanouir professionnellement et de contribuer de manière significative à leur entreprise.

L’hypersensibilité est une caractéristique de personnalité qui se définit par une grande sensibilité émotionnelle, une réactivité émotionnelle accrue et une grande capacité d’empathie envers les autres. Cette hypersensibilité peut présenter à la fois des avantages et des défis pour les personnes concernées, notamment en ce qui concerne leur travail et leur carrière professionnelle.

5. En tant qu’employeur, comment pouvez-vous soutenir les hypersensibles au travail ?

5.1 – Favoriser un environnement de travail positif et respectueux

Les employeurs peuvent aider les personnes hypersensibles en prévoyant un environnement de travail positif et respectueux, où les employés sont encouragés à communiquer ouvertement et honnêtement.

4.2 – Offrir des stratégies de gestion de stress

Les employeurs peuvent offrir des stratégies de gestion du stress pour aider les employés hypersensibles à mieux gérer leur stress. Cela peut inclure des séances de méditation, des thérapies cognitives et comportementales ou des séances de relaxation.

5.3 – Encourager les employés à se concentrer sur leurs forces

Les employeurs peuvent également encourager les employés hypersensibles à se concentrer sur leurs forces et leurs compétences plutôt que sur leurs faiblesses. Cela peut les aider à développer leur confiance en eux et à se sentir plus à l’aise dans leur travail.

hypersensibilité

6. En conclusion

L’hypersensibilité est un trait de personnalité naturel qui peut être source de grandes difficultés émotionnelles, mais qui peut également être une source de force et de créativité. Si vous êtes hypersensible, il est important de reconnaître vos limites et de chercher de l’aide si nécessaire pour mieux gérer vos émotions et améliorer votre qualité de vie.

Pour savoir si vous êtes hypersensible, voici quelques signes qui peuvent vous aiguiller :

6.1 – Réaction intense aux stimulis

Si vous réagissez de manière plus intense que la moyenne à différents types de stimuli, tels que les bruits, les odeurs, les vives lumières, les situations sociales intenses ou les émotions des autres, il se peut que vous soyez hypersensible.

6.2 – Sensibilité émotionnelle accrue

Les personnes hypersensibles peuvent être plus sensibles émotionnellement et être facilement submergées par leurs émotions. Elles peuvent ressentir des émotions intenses, positives ou négatives, et peuvent avoir besoin de temps pour les traiter.

6.3 – Réflexion approfondie

Et enfin l’hypersensibilité confère souvent une capacité de réflexion profonde et de traitement des informations plus approfondies que la moyenne.

Vous vous reconnaissez dans certains de ces points ? Faites le test pour savoir si vous êtes hypersensible.

Comment réussir son retour au travail après un Burn-out

Comment réussir son retour au travail après un Burn-out

Comment réussir son retour au travail après un Burn-out

La littérature sur le sujet du burnout[1] ou de l’épuisement professionnel, s’est étoffée. Il est aisé de trouver des informations sur les causes, les symptômes et les différentes phases de cette maladie. En revanche, le retour au travail après une longue absence de plus de six mois est un sujet moins étudié, comme s’il allait de soi de reprendre le travail.

Le burnout est souvent vécu comme une expérience douloureuse et traumatisante, voire violente, pouvant faire vaciller les plus forts au point que l’on parle très souvent d’un avant et d’un après burnout. Il est important de noter que le burnout peut toucher tout le monde, même les personnes les plus solides. Cependant, je constate, sans pour autant avoir recherché une preuve scientifique, que les hypersensibles qui représentent une grande partie de ma clientèle sont plus exposés au surmenage.

C’est pourquoi il est important de réfléchir à la reprise du travail avec un psychologue du travail ou un coach, afin d’éviter toute rechute. Il est primordial d’aider la personne à redéfinir son rapport au travail et à la place qu’elle souhaite lui donner dans sa vie.

La reprise du travail doit donc être préparée à l’avance. Dans cet article, je vais partager mon expérience terrain de plus de 25 ans dans l’accompagnement de clients qui ont été en très long arrêt maladie pour burnout et qui doivent reprendre le travail.

Cet article va répondre à 2 questions :

– A quel moment réfléchir et préparer son retour ?

– Pourquoi être accompagné par un psychologue du travail ? Dans quel but ?

[1] Le burnout est un état de stress chronique qui résulte d’une exposition prolongée à des situations stressantes, telles que des exigences élevées au travail ou une charge de travail excessive. Les symptômes du burnout comprennent l’épuisement émotionnel, la dépersonnalisation (sentiment de détachement ou de cynisme envers les autres), ainsi qu’une diminution de l’accomplissement personnel et professionnel. Le burnout peut affecter non seulement la santé mentale, mais également la santé physique et le bien-être général.

burnout

1. Pour démarrer, rappel des 4 phases du Burnout

  1. La première étape est la décompression, qui consiste à accepter l’arrêt maladie, ce qui peut être difficile pour les personnes en burnout car elles sont très investies dans leur travail. Elles peuvent être dans le déni et n’acceptent la situation que lorsqu’elle devient sévère. Au démarrage, l’arrêt peut être juste de quelques semaines, mais il peut être prolongé. Cela oblige les personnes à lâcher prise, mais cela peut être difficile en raison d’un sentiment de culpabilité ou d’angoisse.
  2. La deuxième étape est la récupération, qui consiste à se reposer et à prendre soin de soi. Il est important de laisser au temps du temps pour se remettre. Une aide[2] est également importante à cette étape pour permettre à la personne de retrouver son équilibre physique, mental et émotionnel. C’est essentiel de prendre son temps pour se rétablir complètement avant de penser à la reprise du travail.
  3. La troisième étape est celle de la reconstruction. Une introspection est fortement conseillée ainsi qu’une réflexion sur la reprise du travail. Il est important de déterminer à quel moment la personne sera prête à reprendre le travail et dans quelles conditions. Cette réflexion doit être conduite avec l’aide d’un psychologue du travail ou d’un coach pour éviter de rechuter et être soutenu dans le remise en question profonde souvent pénible à vivre à ce moment-là. La personne doit souvent de faire le deuil de son ancienne façon de travailler et de se reconstruire sur de nouvelles bases. C’est pourquoi être accompagné par un psychologue du travail est fortement recommandé.
  4. La quatrième étape est la reprise du travail elle-même. Il est fondamental de préparer cette reprise en douceur et de ne pas se surmener dès les premiers jours. Il est également important de se fixer des limites et de ne pas retomber dans les mêmes travers qu’avant le burnout. L’entreprise peut alors proposer à son salarié un coaching de réintégration.

[2] Equipe pluridisciplinaire, thérapeute, médecin, naturopathe, énergéticien, acupuncteur, …

2. La phase d’introspection

Maintenant que j’ai présenté les 4 phases d’un burnout, je me propose de donner quelques éléments de la phase d’introspection.

ll est donc important de commencer par identifier et comprendre les éléments qui ont généré une perte d’énergie dans son environnement professionnel. Pour cela, il est nécessaire d’identifier les sources de déclenchement et les causes du burnout, que ce soit en examinant les comportements toxiques subis en entreprise ou auto-infligés. Cette introspection permettra de définir ce que l’on veut, mais surtout ce que l’on ne veut plus à l’avenir. Cela implique de s’interroger sur son rapport au travail, sur ce qui est important pour soi, sur le rythme du travail ou encore sur la place du travail dans sa vie.

Est-ce donc revenir dans l’entreprise au même poste ? Est-ce envisager une reconversion ? Est-ce vouloir un départ ? Est-ce quitter le salariat ?

Ce travail de bilan peut être difficile, d’où l’importance d’être accompagné par un professionnel pour se remettre en question, identifier les moments clés et prendre du recul sur son histoire professionnelle. Cette étape est essentielle pour éviter de répéter les mêmes schémas et permettre de se fixer de nouveaux objectifs en revisitant son rapport au travail.

Il est également important de reconstruire sa confiance en soi et d’adopter de nouvelles habitudes antistress pour mieux faire face au stress.

Ce processus de réflexion peut prendre plusieurs semaines, voire plusieurs mois, mais il permettra de reprendre sa vie professionnelle avec sérénité et de retrouver un état d’esprit positif.

3. En conclusion !

Le burnout est une maladie complexe qui nécessite une prise en charge globale. La reprise du travail après un burnout doit être soigneusement réfléchie afin d’éviter toute rechute. Il est utile de se faire accompagner par un professionnel pour rétablir une relation saine avec le travail, de respecter les différentes étapes de la reconstruction et de ne pas se précipiter lors de la reprise des activités professionnelles. Un suivi régulier avec un spécialiste permettra de vérifier la progression et de prendre les mesures nécessaires en cas de difficultés rencontrées. Enfin, il est essentiel de se rappeler que la guérison peut prendre du temps et que la patience et la bienveillance envers soi-même sont des éléments clés du processus de guérison.

En savoir plus …

Vous êtes concerné ou l’un de vos salarié est concerné par cette situation de burnout et de problématique de retour au travail, je propose :

– Un bilan de compétences spécifique pour les personnes en burnout : « Reconnexion » qui peut être financé avec votre CPF.

– Un coaching « de reprise de travail après un long arrêt maladie suite au burnout » financée par votre entreprise.

Pour aller plus loin

Litterature :

 

Blogs de référence :

Réseau Burnout : Etude pilote à partir de la clientèle d’un coach sur quel retour au travail après un burnout ? 07/2017

La clinique e santé

Ciao Burnout : Site recommandé+++ : 2 entrées possibles l’une pour les malades, l’autre pour les professionnels. Très accessible

– Plateforme qui propose aux particuliers étant en Burn out un programme pour s’en sortir « ciao burnout »

– Plateforme pour les praticiens médecins, psychologues, RH qui souhaitent se former. « La boite à outils ciao burnout»

MgFrance Test en ligne pour savoir si vous êtes en burn-out créé par la psychologue Christina Maslach experte en burnout : Le Test de Maslach Burn out Inventory (MBI test)

Que fait un psychologue du travail ?

Que fait un psychologue du travail ?

Que fait un psychologue du travail ?

Tout d’abord, il semble pertinent de vous définir ce qu’est la psychologie du travail et des organisations avant même de parler du rôle du psychologue du travail et des partis pris décidés au sein du cabinet de Mouv’Up Conseils.

1. Les 3 caractéristiques de la psychologie du travail et des organisations

Pour vous expliquer ce qu’est la psychologie du travail et des organisations, je vais reprendre les trois caractéristiques que mon confrère Quentin THEVENON décrit dans son blog* car je trouve qu’il résume de manière très pertinente et simplement ce qu’est cette discipline de la psychologie.

*blog du psy du travail

a. C’est une activité qui est « multi paradigmatique » :
Ses cadres théoriques sont différents et inséparables. Ainsi, la Psychologie du travail et des organisations se référera à la psychologie cognitive, à la psychologie sociale, à la psychanalyse, à l’ergonomie, à la psychologie différentielle, à la psychologie clinique et pathologique… sans avoir de courant dominant.
b. Elle est « multi méthodologique » :
La psychologie du travail et des organisations n’a pas de spécificité méthodologique, si ce n’est de se centrer sur l’analyse des situations réelles de travail. Pour ce faire, elle utilisera à la fois des méthodes quantitatives (questionnaires), étalonnées (tests), qualitatives (entretiens), participatives (observation), expérimentales (construction de protocoles expérimentaux), ou toutes autres méthodes qui lui permettra de produire, analyser et interpréter des données sur l’homme au travail.
c. C’est encore « multi pratique » :
La psychologie du travail et des organisations analyse et intervient sur tous les domaines de l’activité humaine sans restriction. Si certaines sous-disciplines de la psychologie appliquent leurs théories sur des populations ou des domaines circonscrits (comme la psychologie de l’éducation, ou la psychologie gérontologique), la psychologie du travail et des organisations n’a pas de telles restrictions.

2. Le psychologue du travail a un champ d’action très large

Les domaines d’expertises des psychologues du travail sont donc très diversifiés. Ils se situent tant au niveau du travail (fiches de postes, aménagement), que de la personne (recrutement, évaluation, formation, accompagnement, orientation), des groupes (management, négociation, conflits), ou de la société (chômage, insertion).
Dans ces domaines variés, les pratiques d’intervention le sont aussi.
On trouve des démarches d’intervention centrées sur l’aménagement et la correction de situations de travail, sur le développement de la personne, sur des techniques d’animation, sur des méthodes d’évaluation des hommes, sur des techniques d’audit organisationnel, etc…

3. Le rôle du psychologue du travail

Le psychologue du travail met son expertise de la compréhension des comportements humains au service du « bien-être au travail ». Il intervient dans différentes situations : gestion de conflit, médiation, soutien psychologique, cellules de crise, formation, etc…

Son rôle est avant tout d’accueillir et soutenir les personnes en difficulté ou en détresse au travail, par une écoute ancrée sur la compréhension des situations de travail et l’élaboration de possibilités d’action et de solutions.
Cette action de soutien peut se faire en individuel ou en collectif lors d’une situation grave ou détériorée vécue au travail : violence externe ou interne, harcèlement, accident de travail ou tentative de suicide au travail, …

4. Les 3 principes fondamentaux que le psychologue du travail se doit de mettre en œuvre

Quelque que ce soit le champ d’intervention, le psychologue du travail mettra toujours en œuvre les 3 principes fondamentaux suivants :

a. Le respect de la déontologie de la profession,
b. La construction d’une intervention qui soit adaptée au problème du terrain,
c. La validation de l’efficacité de son geste professionnel.

5. Les orientations de Mouv’Up Conseils cabinet de psychologie du travail et de conseils en transition professionnelle.

Ne soyons pas dupe l’objectif premier du travail, n’est pas d’aller bien !

Mais lorsqu’on est psychologue du travail, on ne peut pas contester les bienfaits d’une activité professionnelle : Elle garantit une place dans la société, rythme le quotidien, permet de faire des projets.
Autonomie, désir de se sentir compétent, reconnaissance, perspectives, capacité à se projeter dans le temps, possibilité d’influer sur les choses, conditions de travail décentes, l’ensemble des experts interrogés est formel : le salarié attend beaucoup de son travail.

Etant diplômée du CNAM*, j’interviens selon les principes de la clinique, les méthodes de la clinique du travail et plus spécifiquement de la psychodynamique du travail laquelle accorde au travail une place centrale dans la construction de l’identité et donc dans la préservation de la santé mentale et physique.

Autrement dit, je suis une clinicienne de l’activité, du travail et du sujet dans son contexte professionnel.
J’accompagne de manière individuelle les personnes à se positionner en tant que sujet et non en victime, à travers le développement de leur pouvoir d’agir.

Comme je crois profondément que le travail peut et doit être source d’épanouissement et de développement personnel et que le travail est central dans la création identitaire et l’équilibre psychologique ; je vous accompagne dans différentes étapes ou moments-clefs de votre vie professionnelle.

Je peux notamment vous aider à :

– Dépasser une difficulté passagère, à prendre du recul face à certaines situations professionnelles (évaluations annuelles, conflits…), à faire face à des changements qui vous déstabilisent.
– Surmonter les conséquences psychologiques d’un licenciement, d’un harcèlement moral, d’un burnout, épreuves traumatisantes qu’il convient d’accompagner afin de restaurer une bonne estime de soi ainsi que la confiance en soi, en l’avenir et en l’autre.

Je vous écoute en toute bienveillance et vous aide à cheminer, pas à pas, dans un cadre rassurant, vers un mieux-être. Cela passe par l’expression et la compréhension de ce que vous avez vécu et ce que vous vivez encore actuellement.
Quand la remise en question est plus profonde ou la souffrance trop grande, alors un changement, grand ou petit, paraît inévitable nous pourrions par exemple décider ensemble de travailler sur la (re)construction d’une vie professionnelle qui ait davantage de sens pour vous.

*CNAM : Conservatoire National des Arts et Métiers

Pour vous donner une idée, voici quelques exemples de situations qui ont amené des anciens clients à me consulter :

– Un déficit de confiance et d’estime de soi,
– Le travail ne fait plus sens,
– Se sentir de moins en moins libre, de plus en plus pressuré dans son travail,
– La mise en concurrence des personnes entre elles,
– Des « injonctions paradoxales » qui peuvent causer des problèmes éthiques,
– De la souffrance du fait que la frontière est étroite entre « Je ne fais pas un travail de bonne qualité » et « Je ne suis pas de bonne qualité » : ce qui aboutit facilement à une remise en cause de soi et qui peut être la porte ouverte à la dépression,
– Une violence émotionnelle, des situations dans lesquelles « les travailleurs sont obligés de cacher, maîtriser ou feindre leurs émotions,
– Aucun point commun avec l’entreprise qui considère le salarié comme une donnée d’ajustement,
– Retour au travail après un Burn out
– Une perte d’emploi,
– Une envie de reconversion,
etc …

Mouv’Up Conseils vous propose un entretien diagnostic OFFERT pour cela, cliquez sur ce lien.

Le prochain article ce sera sur la thématique du Burn out.

Pour aller plus loin

Livres :

Blogs de référence :

Psychologie positive au travail

Blog du psy du travail