Changer de cap : quand le brouillard s’installe dans sa vie professionnelle

Changer de cap : quand le brouillard s’installe dans sa vie professionnelle

Changer de cap : quand le brouillard s’installe dans sa vie professionnelle

Il y a des matins où l’on avance sans vraiment voir devant soi.
On se lève, on s’habille, on part travailler… et pourtant quelque chose en nous n’y est plus.
Comme si notre vie professionnelle ressemblait à un voilier qui glisse dans la brume : il avance, mais sans horizon net.
C’est souvent ainsi que tout commence.
Pas par une rupture brutale, mais par une impression discrète — un décalage, une fatigue qui dure, une perte de sens qu’on tente d’ignorer.

Et un jour, on réalise que ce brouillard ne se dissipe plus.

Quand le corps et l’esprit murmurent : “Tu n’es plus à ta place…”

J’accompagne chaque semaine des salarié·es qui arrivent avec ce même ressenti diffus.
Rien de spectaculaire. Mais une usure profonde.

Certaines me disent : « Je ne reconnais plus la personne que je suis devenue au travail. » D’autres :
« Je tiens, mais je me vide. »
Ou encore : « J’ai l’impression d’avancer en mode automatique. »

Ces phrases, elles racontent une réalité bien plus large.

Aujourd’hui, une partie importante des actifs vit une forme de douleur silencieuse : surcharge, pression, perte de sens, conflits de valeurs, manque de reconnaissance…
Ce mal-être n’est ni un caprice ni un défaut de résistance.
C’est un signal.
Un appel à regarder ce qui ne fonctionne plus.
Et parfois, ce signal ouvre une question essentielle :
Ai-je besoin de changer de cap ?

L’envie de bifurquer : un mouvement qui mûrit de l’intérieur

Changer de direction ne naît jamais d’un coup de tête.
C’est un cheminement.
Il commence par une intuition, une envie d’air, un besoin de cohérence.
Puis vient le moment où la question devient trop importante pour être repoussée.

Aujourd’hui, beaucoup de personnes ressentent ce besoin.
Envie d’un métier plus humain, d’un rythme plus doux, d’une activité plus porteuse de sens, de retrouver de la stabilité, ou simplement de se reconnecter à elles-mêmes.

Mais changer de voie peut faire peur.
On ne sait pas par où commencer, ce à quoi on peut prétendre, comment sécuriser le mouvement.
C’est là que le bilan de compétences prend tout son sens.

Le bilan de compétences : un espace pour souffler, comprendre et se réorienter

Quand on avance dans le brouillard, on n’a pas besoin de courir.
On a besoin de visibilité.

Le bilan de compétences permet précisément cela :
il offre un espace pour déposer ce que l’on vit, mettre des mots, éclairer son parcours, comprendre ses besoins, identifier ses forces, et tracer un chemin réaliste pour la suite.

On ne sort pas du bilan avec une liste de métiers plaqués.
On en sort avec une direction claire, alignée avec sa santé, ses valeurs, son rythme et ses aspirations.
C’est un véritable acte de soin envers soi-même.

Pourquoi être accompagnée par une psychologue du travail change tout

Beaucoup de personnes qui viennent me voir ne sont pas seulement en quête d’un nouveau poste.
Elles ont besoin de sens, d’écoute, de réparation parfois. Elles portent de la fatigue émotionnelle, de la confusion, du doute.
Elles sortent d’un burn-out, vivent avec une hypersensibilité, un sentiment d’imposture ou une surcharge mentale durable.
Dans ces situations, un bilan de compétences “standard” ne suffit pas.

L’accompagnement par une psychologue du travail permet :

  • – de comprendre le mal-être au travail sans jugement,
  • – de repérer les mécanismes d’épuisement,
  • – de restaurer la confiance,
  • – de prendre en compte votre santé psychique et votre rythme,
  • – de construire un projet réaliste et durable,
  • – et de sécuriser chaque étape du changement.

Vous n’êtes pas un dossier.
Vous êtes une personne avec une histoire, une sensibilité, des forces et un vécu qui mérite d’être accueilli et entendu.

Chez Mouv’Up Conseils : un accompagnement sur-mesure, profondément humain

J’ai fait le choix d’une approche qui allie rigueur, psychologie et humanité.

Chaque bilan est construit sur-mesure :

  • – nous explorons votre fatigue, vos doutes, vos ressources et vos besoins essentiels ;
  • – nous travaillons votre rapport au travail ;
  • – nous identifions ce qui doit être transformé ;
  • – nous construisons un projet adapté à votre équilibre de vie ;
  • – nous avançons au rythme qui est juste pour vous.

Changer de cap ne se fait pas en une semaine.
Cela se fait en se comprenant mieux, en s’autorisant à évoluer, et en retrouvant la confiance d’avancer.

Quand le brouillard se lève…

Je revois souvent ce voilier.
Sa lenteur, sa précision, sa manière d’avancer même quand la lumière manque.

Changer de cap, c’est un peu cela :
– retrouver une direction, pas à pas.
– Se donner l’espace d’exister autrement.
– Et laisser émerger un horizon plus clair.

Si vous traversez une période de doute, de fatigue ou de perte de sens, sachez que vous n’êtes pas seule.
Et qu’il existe des chemins pour retrouver souffle, clarté et cohérence.

Je serai heureuse de vous accompagner dans cette traversée.

L’Intelligence Neuro‑Somatique (INS) : une nouvelle clé pour accompagner le burn‑out, renforcer la confiance et apaiser les conflits 

L’Intelligence Neuro‑Somatique (INS) : une nouvelle clé pour accompagner le burn‑out, renforcer la confiance et apaiser les conflits 

L’Intelligence Neuro‑Somatique (INS) : une nouvelle clé pour accompagner le burn‑out, renforcer la confiance et apaiser les conflits 

Depuis plusieurs années, j’accompagne des personnes en souffrance dans leur vie professionnelle : épuisement, perte de sens, anxiété, conflits, manque de confiance… Et chaque jour, je mesure à quel point le stress chronique, les émotions refoulées ou encore une pression intérieure constante peuvent impacter la santé mentale, physique et émotionnelle.

Ces derniers mois, j’ai ressenti le besoin d’aller plus loin, d’explorer d’autres leviers de transformation pour enrichir ma pratique. J’ai alors choisi de me former à l’approche INS. Cette formation me permet d’intégrer non seulement des éléments conceptuels (neurosciences, régulation du système nerveux) mais aussi des pratiques concrètes (exercices somatiques, protocoles de régulation, repérage sensoriel).

Aujourd’hui, j’ai envie de partager avec vous ce que je suis en train d’apprendre, ce que cela va changer dans ma manière d’accompagner, et pourquoi cette approche me semble si précieuse dans notre monde professionnel actuel.

Une approche qui reconnecte le corps, le cœur et l’esprit

L’INS repose sur une idée simple mais essentielle : le corps parle autant que l’esprit, et parfois même plus. Nous avons souvent tendance à chercher des solutions uniquement par le mental, en analysant, en réfléchissant, en essayant de comprendre nos comportements ou nos émotions. Or, beaucoup de nos réactions sont automatiques, instinctives, enracinées dans notre système nerveux.

Lors de la formation, j’expérimente des exercices qui ciblent les systèmes sensoriels (visuel, intéroceptif, proprioceptif, vestibulaire) afin de repérer comment le corps perçoit une menace, une insécurité, ou au contraire une ressource. (nervoussystemwealth.com).

Elle nous apprend à écouter les signaux de notre corps, à repérer nos états de tension ou d’alerte — par exemple : un ventre noué, une gorge serrée, une respiration bloquée — et à développer une capacité de régulation face au stress, à la peur ou aux émotions fortes.

C’est une approche douce, progressive, qui nous permet de retrouver une sécurité intérieure là où, parfois, nous nous sentons débordés, figés ou en lutte constante avec nous‑mêmes. Grâce aux protocoles appris, j’accompagne les personnes à revenir dans un “mode régulation” plutôt que “mode survie”.

Ce que cela peut changer dans l’accompagnement

Grâce à cette approche, je ne me limiterai plus aux mots ou aux récits mentaux. J’inviterai les personnes que j’accompagne à ressentir ce qui se passe à l’intérieur d’elles, à explorer leurs sensations, leur respiration, leur posture… tout ce langage subtil que le corps exprime sans forcément passer par le mental.

Cela permet d’identifier plus finement les déclencheurs de stress ou d’angoisse — par exemple : une réunion, un mail non lu, une boucle mentale — mais aussi d’accéder à des ressources internes souvent oubliées : le calme, la sécurité, la vitalité, la force tranquille.

Ce travail somatique favorise des transformations profondes. On ne se contente pas de comprendre “pourquoi on va mal”, on apprend à traverser les états de mal‑être, à les réguler, à les dépasser… pour retrouver un sentiment de cohérence, d’ancrage, de légèreté parfois aussi.

Selon ma formation, l’INS permet de “reprogrammer” le système nerveux, de sortir de schémas dysfonctionnels (freeze, fight, flight) pour aller vers un état de croissance et de capacité. (nervoussystemwealth.com). Pour mes clients, cela signifie : moins de “réactions” automatiques, plus de “réponses” conscientes.

Concrètement, comment je vais l’utiliser dans mon travail de psychologue du travail

👉 Dans l’accompagnement du burn‑out

Les personnes en burn‑out sont souvent en état d’alerte permanent, parfois même sans le savoir. Leur système nerveux est épuisé, leur corps ne parvient plus à se reposer, et leur esprit tourne en boucle.

Grâce à l’INS, je vais proposer un accompagnement qui inclut :

  • – Un repérage des signaux corporels de stress et d’épuisement
  • – Des protocoles de stabilisation nerveuse (ex : respiration, activation douce, restitution de sécurité)
  • – Une relation progressive à la récupération, au sommeil, à l’arrêt des boucles mentales
  • – Un chemin de réintégration de la sécurité intérieure, avant même de “revenir au travail”.

C’est un vrai soutien pour se reconstruire après un effondrement, sans se brusquer, ni reproduire les mêmes schémas. La formation met beaucoup l’accent sur “réguler avant de performer” : réguler le système nerveux permet ensuite de reconstruire dans de bonnes conditions)

👉 Pour renforcer la confiance en soi

Souvent, les croyances limitantes (« je ne vaux rien », « je ne suis pas à la hauteur ») ne sont pas seulement des pensées. Ce sont aussi des états corporels : tensions dans le ventre, respiration bloquée, cœur serré…

Avec l’INS, je vais pouvoir :

  • – Travailler sur l’ancrage corporel, le ressenti de valeur personnelle (les exercices d’interoception)
  • – Détecter comment les schémas de croyance s’inscrivent dans le système nerveux 
  • – Créer des séquences pratiques pour libérer les blocages somatiques et ancrer de nouvelles perceptions de soi, plus justes et plus apaisées.

Petit à petit, les personnes retrouvent un sentiment de capacité, d’élan, de permission d’être elles‑mêmes.

👉 Dans la gestion des conflits en entreprise

Les conflits sont souvent le reflet de réactions de défense : l’agressivité, le retrait, le contrôle… sont autant de réponses à un sentiment d’insécurité.

En intégrant l’approche INS dans les accompagnements d’équipe ou de managers, je peux proposer :

  • – Une prise de conscience des schémas automatiques de défense
  • – Des pratiques de régulation nerveuse avant, pendant et après les situations de conflit (pause corporelle, ancrage, retour au calme)
  • – Un travail sur l’écoute mutuelle, le ressenti corporel dans l’équipe, les réactions collectives, la co‑régulation.

Cela permet de désamorcer les tensions avant qu’elles n’explosent, et de créer un climat plus serein dans les relations professionnelles.

👉 Pour réguler le stress, l’anxiété, les émotions

Plutôt que de chercher à tout prix à “gérer son stress”, l’INS propose une autre voie : écouter le stress, comprendre ce qu’il vient signaler, et lui offrir un espace de transformation.

Grâce à des outils simples et accessibles (appris en formation : activation douce, travail sensoriel, repérage des signaux d’alerte, mise en sécurité), chacun peut apprendre à :

  • – revenir à l’instant présent
  • – détendre son système nerveux
  • – accueillir ses émotions sans les craindre
  • – passer de la réaction automatique à la réponse consciente.

C’est un apprentissage progressif, mais qui redonne un vrai pouvoir d’agir sur soi‑même. Et donc d’être moins “emmené par” son anxiété, ses émotions, ou son stress, mais davantage “acteur de” sa régulation.

En conclusion

L’Intelligence Neuro‑Somatique m’offre de nouvelles clés, que je suis en train d’intégrer avec beaucoup d’enthousiasme dans ma pratique de psychologue du travail.
Elle me permettra d’accompagner autrement, avec plus de présence, de profondeur, de bienveillance. Et surtout, elle redonne à chacun la possibilité de se sentir acteur de son propre changement, à son rythme, en respectant ce qui est vivant en lui.

Grâce à ma formation INS, je vais pouvoir amener mes clients à :

  • – reconnecter le corps et l’esprit,
  • – réguler leur système nerveux avant de vouloir “performer”,
  • – dépasser leurs croyances limitantes en sortant du seul travail mental,
  • – mieux gérer les conflits, développer la confiance, transformer le stress.

J’ai hâte de partager davantage cette approche dans mes séances, mes ateliers, mes accompagnements collectifs.

Parce que je crois profondément qu’on ne peut pas changer les choses “par le mental seul”, et que c’est en réintégrant le corps dans le processus qu’on peut vraiment se transformer, durablement.

 

En savoir plus : https://www.nervoussystemwealth.com/

Quand le monde va trop vite : 3 clés pour (ré)activer sens & énergie en contexte instable — spécial hypersensibles

Quand le monde va trop vite : 3 clés pour (ré)activer sens & énergie en contexte instable — spécial hypersensibles

Quand le monde va trop vite : 3 clés pour (ré)activer sens & énergie en contexte instable — spécial hypersensibles

Pour une fois, n’est pas coutume : je vais parler de moi et de ma rentrée. Cette rentrée, je n’ai pas “repris à 100 %”. En tant qu’hypersensible, l’actualité en continu, le rythme des réunions et l’ambiance générale m’ont heurtée plus que je ne voulais l’admettre. J’ai ressenti cette fatigue fine, ce “bruit de fond” qui grignote l’élan. Si vous vous reconnaissez, cet article est pour vous.

L’hypersensibilité n’est pas une faiblesse : c’est une manière de traiter plus finement les signaux. Oui, on sature plus vite dans les environnements bruyants, instables ou anxiogènes… mais nous profitons aussi davantage des bons ajustements. Voici trois clés concrètes, puis un plan d’action 14 jours pour vous (re)mettre en mouvement sans vous épuiser.

Clé 1 — Réguler le système nerveux (avant de “performer”)

Pourquoi : tant que le corps reste en alerte, l’esprit force. Quand le corps atterrit, l’énergie revient.

3 micro-rituels (5–20 min)

  1. Respiration “longue expiration” (5 min) : deux petites inspirations, une longue expiration. À faire le matin et avant une réunion dense.
  2. Dose nature (≥ 2 h/semaine) : parcs, berges, arbres… Fractionnez en 4×30 min si besoin.
  3. Décompression sensorielle : 3–5 min sans parole ni écran entre deux réunions (étirements, eau fraîche sur les mains, regard au loin).

Astuce HSP : gardez un kit calme (bouchons d’oreilles discrets, masque de repos, playlist douce) pour abaisser rapidement la charge sensorielle.

Clé 2 — Protéger l’attention (plutôt que “forcer” la volonté)

Pourquoi : les interruptions grignotent votre énergie plus que vous ne le pensez.

3 règles simples

  1. Plages “sans notifications” (90–120 min) : un bloc de profondeur par demi-journée, statut visible (“en focus — réponse à 12h”).
  2. Réunions 50’ au lieu de 60’ : 10 minutes de tampon pour noter, respirer, basculer sereinement.
  3. Hygiène info : 2 fenêtres d’actualité par jour (sources choisies, pas d’autoplay). S’informer, oui ; se laisser coloniser, non.

Astuce HSP : dressez votre carte des déclencheurs (sons, sujets, formats) et définissez une réponse prévisible pour chacun (si tel sujet surgit, alors je propose de poursuivre par écrit / je respire 4 cycles / je prends note et j’y reviens plus tard).

Clé 3 — Retisser le sens & la communauté

Pourquoi : l’incertitude extérieure se compense par des points fixes intérieurs et des appuis humains.

3 leviers concrets

  1. Baromètre hebdo (10 min) : Qu’est-ce qui me nourrit ? Qu’est-ce qui me draine ? Où suis-je utile ? → 1 action à amplifier + 1 friction à supprimer d’ici 7 jours.
  2. Brief de mission (1 page) : objectifs, critères de réussite, limites (horaires, canaux), besoins de récup. Partagez-le à votre N+1 : c’est votre contrat psychologique.
  3. Binôme de soutien & d’ancrage : 1–2 allié·e·s pour un point de soutien (15 min/quinzaine) : débrief, priorisation, reality-check.

Astuce HSP : capitalisez sur vos forces (empathie, finesse des signaux faibles, créativité) en vous positionnant sur la qualité de relation, la veille fine et l’amélioration continue.

Plan d’action “14 jours”

  • – Jour 1 : fixez vos 2 créneaux news et coupez les notifications non essentielles (gardez appels proches & agenda).
  • – Jour 2–3 : installez 2 blocs focus de 90–120 min/semaine (statut visible pour l’équipe).
  • – Jour 4–7 : testez la respiration 5 min/jour + 2 sorties nature de 20–30 min.
  • – Jour 8 : rédigez votre brief de mission et bloquez 20 min avec votre manager.
  • – Jour 9–14 : tenez le baromètre hebdo + lancez un pairing sensible.
  • – À 14 jours : évaluez énergie, concentration, sérénité (1–10) ; ajustez une seule règle à la fois.

Si vous managez des hypersensibles (ou si vous l’êtes)

  • – Priorités claires : 3 objectifs max par sprint.
  • – Réglages d’environnement : lumière, bruit, accès à un espace calme.
  • – Rythme soutenable : réunions 50’, pauses 10’, décisions clés résumées par écrit.
  • – Marges de manœuvre : choix des créneaux focus, droit au “mode avion” planifié.

En guise de conclusion

Notre époque va vite ; notre sensibilité peut être une boussole. En régulant le corps, en protégeant l’attention et en retissant le sens avec les bonnes personnes, on retrouve de l’allant — sans s’y perdre.

Chez Mouv’Up Conseils

Chez Mouv’Up Conseils, nous aidons tout hypersensible qui rencontre des difficultés dans son évolution professionnelle à trouver sa place et à être épanoui dans son travail.Coaching individuel, accompagnements de transition, ateliers collectifs : écrivez-moi en message privé pour un premier échange.

Références (sélection)

  • – Aron, E. & Aron, A. — validation de l’échelle HSP et description du trait.
  • – Acevedo, B. et al. — corrélats neuraux de la sensibilité (fMRI).
  • – OMS (ICD-11) — définition officielle du burnout (2019).
  • – APA (2023) — Stress in America et trauma collectif.
  • – Holman, E. et al., PNAS (2014) — exposition médiatique et stress aigu.
  • – Balban, M.Y. et al., Cell Reports Medicine (2023) — respiration structurée (5 min/jour) → humeur & stress.
  • – White, M. et al., Scientific Reports (2019) — ≥ 120 min de nature/sem. ↔ bien-être.
  • – Leroy, S. (2009) — attention residuelle et changement de tâche
  • – Ohly, S. et al. (2023) — interruptions par notifications → performance & tension
« Quand l’amitié s’invite au travail : levier de bien-être… ou bombe à retardement ?

« Quand l’amitié s’invite au travail : levier de bien-être… ou bombe à retardement ?

« Quand l’amitié s’invite au travail : levier de bien-être… ou bombe à retardement ?

Dans l’entretien accordé au Progrès, je soulignais qu’une relation amicale peut être “le meilleur comme le pire” en entreprise : un puissant moteur de motivation, mais aussi un facteur de souffrance quand les frontières se brouillent. Cette ambivalence mérite d’être explorée, d’autant que les recherches récentes confirment toute l’importance – et la fragilité – de ces liens.

amitie au travail

1-  Les atouts méconnus de l’amitié professionnelle

–  Plus d’engagement et de performance. Les salarié·e·s qui déclarent avoir un·e “Meilleur·e ami·e au travail” sont nettement plus engagé·e·s, innovant·e·s et productif·ve·s, selon les dernières analyses Gallup (Gallup.com)[1].

 – Santé mentale et rétention renforcées. 81 % des professionnelles interrogé·e·s par KPMG estiment que leurs ami·e·s au travail sont essentiels à leur bien-être mental ; 78 % disent qu’ils·elles améliorent leur satisfaction globale (KPMG)[2].

 – Un antidote à la distance. Dans les équipes hybrides ou dispersées, l’ami·e de travail agit comme point d’ancrage social et facilite la circulation d’informations informelles mais cruciales – un facteur clé depuis la pandémie (Gallup.com).

« Quand l’entente se nourrit de valeurs communes et d’une coopération quotidienne, elle galvanise l’énergie collective. »
Extrait de mon interview, Le Progrès

 

[1] https://www.gallup.com/workplace/397058/increasing-importance-best-friend-work.aspx

[2] https://kpmg.com/us/en/media/news/kpmg-survey-workplace-friendships.html?utm_source=chatgpt.com

 

2- Les pièges qui guettent

Si le lien amical se superpose mal à la hiérarchie, aux objectifs ou aux enjeux politiques, il peut vite se transformer en souffrance :

Signes avant-coureurs Risques sous-jacents
Conflits d’intérêts, favoritisme implicite Perte de crédibilité, soupçons d’iniquité
Rôle confus “amie / manager” Décisions biaisées, pression émotionnelle
Rumeurs ou cliques fermées Exclusion du reste de l’équipe
Rupture de l’amitié Sentiment de trahison, démotivation, départs

Des études académiques pointent ce “double tranchant” : la même amitié qui renforce la cohésion peut aussi diviser, voire épuiser les ressources psychiques quand elle tourne court (TIME)[1].

[1] https://time.com/7012277/how-to-set-boundaries-work-friends/

3- Mettre des garde-fous : bonnes pratiques

Pour chacun·e d’entre nous

  • – Clarifier ses attentes. Êtes-vous collègues complices ou véritables ami·e·s ? Le dire permet d’éviter les non-dits.
  • – Poser des limites saines. Différencier les canaux (messagerie pro vs. textos perso) et préciser “Je parle en tant que collègue / en tant qu’amie” quand la situation l’exige.
  • – Préserver l’équité. Partager l’information, encourager la participation de tous·tes afin d’éviter que la dyade devienne un micro-clan.

Pour les managers & RH

  • – Cultiver la transparence. Décisions, promotions, feedbacks : expliciter les critères pour couper court aux soupçons de favoritisme.
  • – Former aux “soft-skills relationnels”. Empathie, écoute active, gestion des conflits : un socle indispensable pour encadrer les amitiés sans les brider.
  •  – Créer des rituels collectifs. Déjeuners tournants, mentorat croisé, projets inter-équipes : autant d’occasions de tisser un réseau amical plus large et plus inclusif.

4- Et si l’amitié devient toxique ?

Dans ma pratique clinique, je rencontre régulièrement des salarié·e·s dévasté·e·s par une amitié professionnelle rompue : perte de confiance, chute de l’estime de soi, anxiété à l’idée de revenir au bureau.

« L’illusion d’une relation “à l’abri” des enjeux de pouvoir peut s’effondrer brutalement dès qu’un·e ami·e change de poste ou de loyauté. »Interview, Le Progrès

Quand les signaux d’alerte (isolement, stress chronique, harcèlement larvé) apparaissent, il est crucial de solliciter un soutien : médiation RH, supervision managériale, ou accompagnement psychologique afin de rétablir des repères clairs.

5- Conclusion : viser une “amitié lucide”

Plutôt que de diaboliser ou d’idéaliser ces liens, il s’agit d’adopter une amitié lucide : chaleureuse, mais consciente des cadres professionnels. En tant que psychologue du travail, j’encourage les organisations à reconnaître à la fois la puissance et la vulnérabilité de l’amitié ; à la canaliser par une culture de confiance, d’équité et de dialogue ouvert.

Envie d’aller plus loin ?

Que vous soyez dirigeante, manager ou collaboratrice, je vous accompagne pour :

  • – diagnostiquer la dynamique relationnelle de votre équipe,
  • – construire des espaces de coopération sécures,
  • – prévenir le risque psychosocial lié aux relations ambiguës.

Contactez-moi pour échanger.

Cerveaux atypiques : la nouvelle richesse des carrières en 2025

Cerveaux atypiques : la nouvelle richesse des carrières en 2025

Cerveaux atypiques : la nouvelle richesse des carrières en 2025

1-  De l’étiquette au trésor : pourquoi parler de neurodiversité aujourd’hui ?

En mai, l’UE a consacré tout un Mois européen de la diversité au lien entre inclusion et santé mentale – un signe fort : la différence cognitive n’est plus un tabou mais un atout économique et humain. Le même mouvement traverse les pays anglophones : en mars dernier, le guide ACAS a posé un nouveau standard de « neuro-inclusion » pour les employeurs britanniques, rapidement repris par les grandes entreprises mondiales. Enfin, le Forum Économique Mondial rappelle qu’une main-d’œuvre « neuro-diverse » alimente l’innovation et la résilience des organisations face à la complexité du marché.

En cabinet, je vois chaque semaine des dirigeant·e·s, ingénieur·e·s, infirmières ou chef·fe·s d’équipe qui s’autodécrivent : « Je fonctionne autrement », souvent avec le poids d’un syndrome de l’imposteur ou d’un burn-out. La question n’est donc plus « suis-je trop différent·e ? » mais « comment transformer cette singularité en puissance professionnelle ? ».

2- Zoom scientifique : ce que dit la recherche

–  20 % de la population serait neuro-atypique (TDA/H, TSA léger, HPI, dys…) ; pourtant, leurs taux d’emploi restent bien plus bas que ceux des profils neurotypiques.[1]

– D’après le rapport Neurodiversity in Business & Birkbeck (2024), créativité, hyper-focus et pensée latérale figurent dans le trio de tête des compétences plébiscitées par les employeurs.[2]

– Côté risques, un livre blanc australien paru en mai 2025 montre que 43 % des salarié·e·s neurodivergent·e·s se déclarent déjà en burn-out, faute d’ajustements adaptés. [3]

– Une enquête Forbes (déc. 2024) souligne qu’un·e neuro-atypique sur trois craint d’être licencié·e à cause de sa différence. (com)[4]

Autrement dit : sans environnement inclusif, la richesse potentielle se mue en fragilité ; avec le bon écosystème, elle démultiplie la performance des équipes et la fidélité des talents.

[1] Business Insider, “Employers are tapping this group of ‘highly-skilled’ but under-employed people”, 4 mai 2025. businessinsider.com

 [2] Neurodiversity in Business & Birkbeck University – Research Report 2024 (section « Executive summary »)

 [3] SuperFriend & Specialisterne, Livre blanc “Supporting Neurodivergent Employees to Thrive – Insights from the Indicators of a Thriving Workplace survey” (mai 2025)

[4] Forbes, Bryan Robinson, “1 In 3 Neurodivergent Workers Worry They’ll Be Fired, Per Research”, 3 décembre 2024.[4]

 

3- Diagnostic bienveillant : cinq questions pour mieux se connaître

  1. Dans quelles tâches perdez-vous la notion du temps ?
  2. Quelles situations déclenchent chez vous une surcharge sensorielle ou émotionnelle ?
  3. Comment votre motivation varie-t-elle selon la clarté des consignes ou l’autonomie laissée ?
  4. Quand ressentez-vous le plus le syndrome de l’imposteur ? (nouveau poste, réunions informelles, mails… ?)
  5. Quels aménagements simples (silence, lumière douce, checklist visuelle, travail asynchrone…) boostent immédiatement votre énergie ?

Répondre honnêtement, c’est déjà passer de la culpabilité à la compréhension de soi – première marche vers la confiance.

4- Boîte à outils pour transformer la différence en levier de carrière

neurodiversite

5- Perspective organisationnelle : check-list pour managers & RH

  1. Déclarer le cap : une politique formelle de neuro-inclusion, explicitée dans le règlement intérieur et soutenue au COMEX.
  2. Adapter les recrutements : évaluer la compétence, pas le « fit culturel » subjectif ; prévoir tests pratiques, questions envoyées à l’avance, entretien en environnement calme.
  3. Former la ligne hiérarchique : 2 h d’e-learning + atelier de co-développement sur la gestion des différences cognitives.
  4. Mettre à disposition des micro-aménagements low-cost : casiers sensoriels, bureaux silencieux réservables, police dys-friendly par défaut.
  5. Mesurer l’impact : taux de rétention, engagement, innovation ; selon l’étude FT/Indeed, les offres d’emploi mentionnant la neurodiversité ont été multipliées par six depuis 2019 – un indicateur de marché à surveiller. (ft.com)

Un mot-clé : psychological safety. Le WEF rappelle qu’elle conditionne la capacité des cerveaux atypiques à exprimer tout leur potentiel créatif et analytique. (weforum.org)

Conclusion – de « réparer » à « révéler »

Votre fonctionnement atypique n’est pas une pièce défectueuse : c’est une technologie humaine avancée qui mérite le bon mode d’emploi. En travaillant simultanément sur la connaissance de soi, les rituels de protection énergétique et un environnement de travail explicite, vous pouvez transformer le sentiment de décalage en moteur de carrière.

Chez Mouv’Up Conseils, nous accompagnons depuis plus de trente ans des profils aussi variés qu’un PDG HPI, une conductrice de ligne dyslexique ou un manager TDA/H en pleine transition.

Si vous souhaitez :

  • – bâtir un projet professionnel fidèle à votre singularité,
  • – instaurer une culture de neuro-inclusion dans votre équipe,
  • – ou simplement apprivoiser ce « cerveau atypique » qui bat la chamade,

contactez-moi : ensemble, faisons de votre différence la nouvelle richesse de votre parcours.

« La diversité des cerveaux est la condition de la richesse des idées » – et vos idées comptent pour l’avenir du travail.

De la sur adaptation à l’alignement : un chemin vers soi

De la sur adaptation à l’alignement : un chemin vers soi

De la sur adaptation à l’alignement : un chemin vers soi

Dans mon cabinet, je rencontre souvent des personnes qui brillent… mais en silence.

Des esprits vifs, des cœurs sensibles, des âmes créatives. Des personnes haut potentiel, multipotentielles, hypersensibles. Des profils neuroatypiques qui, au fil des années, ont appris à s’adapter en permanence : à leur entourage, à l’école, à l’entreprise, à des normes relationnelles ou professionnelles dans lesquelles elles ne se sont jamais reconnues.

Et un jour, elles arrivent à moi en me disant :
👉 “Je ne sais plus qui je suis.”
👉 “Je suis épuisé·e, mais je continue comme un robot.”
👉 “J’ai tout pour être bien, mais je ne me sens pas vivant·e.”

Alors nous commençons à détricoter ce fil invisible qui les a tenues à distance d’elles-mêmes. Ce fil, c’est celui de la suradaptation.

1- Comprendre la suradaptation : une réponse ancienne à un environnement mal ajusté

La suradaptation n’est pas un caprice, ni une faiblesse. C’est un mécanisme de survie extrêmement intelligent et protecteur. En tant qu’enfant, adolescent ou jeune adulte, vous avez peut-être ressenti très tôt que votre manière de penser ou d’être dérangeait.

Vous avez alors appris à :

  • – Lisser vos émotions pour ne pas être jugé·e comme “trop”.
  • – Minimiser votre intuition ou votre clairvoyance pour ne pas faire peur.
  • – Vous hyper performez pour être reconnu·e.
  • – Vous taire pour ne pas prendre “trop” de place.

Ce comportement d’adaptation vous a permis d’appartenir, de ne pas être rejeté·e, de maintenir un lien social ou familial. Mais il a aussi engendré une coupure de vous à vous. Avec le temps, vous avez parfois oublié :

  • – Ce que vous aimez vraiment, en dehors des attentes des autres.
  • – Ce qui vous ressource profondément.
  • – Ce que signifie ressentir une émotion sans filtre ni contrôle.

 🔍 Clé d’introspection : Prenez un carnet et écrivez :

  • – À quoi ai-je renoncé pour être accepté·e ?
  • – Quelles parts de moi ai-je mises en veille ?

2- Identifier les signes d’une suradaptation chronique

La suradaptation peut devenir une prison dorée : tout semble aller bien en surface, mais intérieurement, c’est le désert. Vous vous sentez vide, en mode “pilote automatique”, ou en perpétuelle dissociation entre ce que vous vivez et ce que vous ressentez.

Voici quelques signes révélateurs :

  • – Hypercontrôle émotionnel : vous ressentez les émotions… mais vous les intellectualisez immédiatement pour ne pas “perdre le contrôle”.
  • – Sentiment d’imposture constant, même lorsque vous réussissez.
  • – Difficulté à vous connecter sincèrement aux autres, car vous êtes en représentation.
  • – Fatigue chronique, somatisations, sensation de “brûler de l’intérieur”.
  • – Trouble de l’identité : vous ne savez plus vraiment ce que vous aimez, ce qui vous fait vibrer. 

🛑 Clé d’écoute corporelle : Chaque jour, prenez 5 minutes pour scanner votre corps. Où est-ce que ça coince ? Est-ce que je retiens mon souffle ? Ai-je la gorge serrée ? Ces tensions sont souvent les messages de votre moi authentique qui cherchent à s’exprimer.

3- Revenir à soi : 3 clés pour commencer aujourd’hui

Clé 1 : Nommer ce qui est vivant en vous

Votre monde intérieur est riche, mais vous avez peut-être appris à le censurer. Pour retrouver votre boussole, commencez par reconnecter votre langage émotionnel.

Exercice simple : Chaque soir, notez trois émotions ressenties dans la journée. Ne jugez pas. Accueillez. Même l’ambivalence.

Exemple : “J’ai ressenti de la fierté, de la solitude et de l’agacement.” Ces mots vous reconnectent à votre réalité intérieure.

 

Clé 2 : Reprendre un pouvoir d’action symbolique

Commencez petit. Très petit. Il ne s’agit pas de tout changer, mais d’envoyer un signal à votre psyché : “Je reprends les rênes de ma vie”.

Actions possibles dès demain :

  • Dire “non” à une obligation que vous n’avez pas choisie.
  • Prendre 10 minutes dans votre journée sans stimulation (ni écran, ni obligation).
  • Ranger un objet qui vous connecte à un “vous” oublié (un carnet, un instrument, un projet…).
  • Dire tout haut ce que vous pensez, même si cela gêne un peu.

 

Clé 3 : Créer une écologie sensible de votre vie

Les neuroatypiques ont besoin de sécurité sensorielle, émotionnelle, et mentale. Ce n’est pas un luxe. C’est une base.

Exemples concrets :

  • Investissez dans un casque anti-bruit, un diffuseur d’huile essentielle, ou des matières douces.
  • Choisissez consciemment les personnes qui vous entourent. Si quelqu’un vous vide, posez des limites.
  • Créez un coin de reconnexion chez vous : un lieu où vous pouvez être pleinement vous-même.

4- Se réapproprier son fonctionnement : une écologie intérieure à cultiver

Votre fonctionnement est atypique, oui. Mais il est cohérent, profond, intelligent, vivant. En prenant soin de votre énergie, en réaffirmant vos besoins, en assumant vos “particularités”, vous créez un socle solide pour évoluer avec intégrité.

Et là, tout change :

  • – Vos projets deviennent porteurs de sens.
  • – Vos relations gagnent en sincérité.
  • – Votre corps se détend, vos émotions circulent.
  • – Vous ne vous sentez plus “à côté de votre vie”, mais pleinement dedans.

Mouv’Up Conseils : un espace pour penser et être autrement

Chez Mouv’Up Conseils, j’ai créé un espace thérapeutique et d’accompagnement spécifiquement pensé pour les profils atypiques.

Ici, vous n’avez pas à vous justifier. Vous n’avez pas à vous excuser d’être sensible, rapide, intense, curieux·se, profond·e, ou créatif·ve.

 Je vous propose un cadre bienveillant, respectueux, confidentiel, pour :

  • – Déconstruire les mécanismes de suradaptation.
  • – Retrouver votre boussole intérieure.
  • – Repenser votre trajectoire personnelle ou professionnelle avec justesse.
  • – Vous reconnecter à ce qui vous rend vivant·e.

✨ Parce que votre différence n’est pas un handicap. C’est une richesse mal accompagnée… qu’il est temps de révéler.