De la sur adaptation à l’alignement : un chemin vers soi
Dans mon cabinet, je rencontre souvent des personnes qui brillent… mais en silence.
Des esprits vifs, des cœurs sensibles, des âmes créatives. Des personnes haut potentiel, multipotentielles, hypersensibles. Des profils neuroatypiques qui, au fil des années, ont appris à s’adapter en permanence : à leur entourage, à l’école, à l’entreprise, à des normes relationnelles ou professionnelles dans lesquelles elles ne se sont jamais reconnues.
Et un jour, elles arrivent à moi en me disant :
👉 “Je ne sais plus qui je suis.”
👉 “Je suis épuisé·e, mais je continue comme un robot.”
👉 “J’ai tout pour être bien, mais je ne me sens pas vivant·e.”
Alors nous commençons à détricoter ce fil invisible qui les a tenues à distance d’elles-mêmes. Ce fil, c’est celui de la suradaptation.
1- Comprendre la suradaptation : une réponse ancienne à un environnement mal ajusté
La suradaptation n’est pas un caprice, ni une faiblesse. C’est un mécanisme de survie extrêmement intelligent et protecteur. En tant qu’enfant, adolescent ou jeune adulte, vous avez peut-être ressenti très tôt que votre manière de penser ou d’être dérangeait.
Vous avez alors appris à :
- – Lisser vos émotions pour ne pas être jugé·e comme “trop”.
- – Minimiser votre intuition ou votre clairvoyance pour ne pas faire peur.
- – Vous hyper performez pour être reconnu·e.
- – Vous taire pour ne pas prendre “trop” de place.
Ce comportement d’adaptation vous a permis d’appartenir, de ne pas être rejeté·e, de maintenir un lien social ou familial. Mais il a aussi engendré une coupure de vous à vous. Avec le temps, vous avez parfois oublié :
- – Ce que vous aimez vraiment, en dehors des attentes des autres.
- – Ce qui vous ressource profondément.
- – Ce que signifie ressentir une émotion sans filtre ni contrôle.
🔍 Clé d’introspection : Prenez un carnet et écrivez :
- – À quoi ai-je renoncé pour être accepté·e ?
- – Quelles parts de moi ai-je mises en veille ?
2- Identifier les signes d’une suradaptation chronique
La suradaptation peut devenir une prison dorée : tout semble aller bien en surface, mais intérieurement, c’est le désert. Vous vous sentez vide, en mode “pilote automatique”, ou en perpétuelle dissociation entre ce que vous vivez et ce que vous ressentez.
Voici quelques signes révélateurs :
- – Hypercontrôle émotionnel : vous ressentez les émotions… mais vous les intellectualisez immédiatement pour ne pas “perdre le contrôle”.
- – Sentiment d’imposture constant, même lorsque vous réussissez.
- – Difficulté à vous connecter sincèrement aux autres, car vous êtes en représentation.
- – Fatigue chronique, somatisations, sensation de “brûler de l’intérieur”.
- – Trouble de l’identité : vous ne savez plus vraiment ce que vous aimez, ce qui vous fait vibrer.
🛑 Clé d’écoute corporelle : Chaque jour, prenez 5 minutes pour scanner votre corps. Où est-ce que ça coince ? Est-ce que je retiens mon souffle ? Ai-je la gorge serrée ? Ces tensions sont souvent les messages de votre moi authentique qui cherchent à s’exprimer.
3- Revenir à soi : 3 clés pour commencer aujourd’hui
Clé 1 : Nommer ce qui est vivant en vous
Votre monde intérieur est riche, mais vous avez peut-être appris à le censurer. Pour retrouver votre boussole, commencez par reconnecter votre langage émotionnel.
Exercice simple : Chaque soir, notez trois émotions ressenties dans la journée. Ne jugez pas. Accueillez. Même l’ambivalence.
Exemple : “J’ai ressenti de la fierté, de la solitude et de l’agacement.” Ces mots vous reconnectent à votre réalité intérieure.
Clé 2 : Reprendre un pouvoir d’action symbolique
Commencez petit. Très petit. Il ne s’agit pas de tout changer, mais d’envoyer un signal à votre psyché : “Je reprends les rênes de ma vie”.
Actions possibles dès demain :
- Dire “non” à une obligation que vous n’avez pas choisie.
- Prendre 10 minutes dans votre journée sans stimulation (ni écran, ni obligation).
- Ranger un objet qui vous connecte à un “vous” oublié (un carnet, un instrument, un projet…).
- Dire tout haut ce que vous pensez, même si cela gêne un peu.
Clé 3 : Créer une écologie sensible de votre vie
Les neuroatypiques ont besoin de sécurité sensorielle, émotionnelle, et mentale. Ce n’est pas un luxe. C’est une base.
Exemples concrets :
- Investissez dans un casque anti-bruit, un diffuseur d’huile essentielle, ou des matières douces.
- Choisissez consciemment les personnes qui vous entourent. Si quelqu’un vous vide, posez des limites.
- Créez un coin de reconnexion chez vous : un lieu où vous pouvez être pleinement vous-même.
4- Se réapproprier son fonctionnement : une écologie intérieure à cultiver
Votre fonctionnement est atypique, oui. Mais il est cohérent, profond, intelligent, vivant. En prenant soin de votre énergie, en réaffirmant vos besoins, en assumant vos “particularités”, vous créez un socle solide pour évoluer avec intégrité.
Et là, tout change :
- – Vos projets deviennent porteurs de sens.
- – Vos relations gagnent en sincérité.
- – Votre corps se détend, vos émotions circulent.
- – Vous ne vous sentez plus “à côté de votre vie”, mais pleinement dedans.
Mouv’Up Conseils : un espace pour penser et être autrement
Chez Mouv’Up Conseils, j’ai créé un espace thérapeutique et d’accompagnement spécifiquement pensé pour les profils atypiques.
Ici, vous n’avez pas à vous justifier. Vous n’avez pas à vous excuser d’être sensible, rapide, intense, curieux·se, profond·e, ou créatif·ve.
Je vous propose un cadre bienveillant, respectueux, confidentiel, pour :
- – Déconstruire les mécanismes de suradaptation.
- – Retrouver votre boussole intérieure.
- – Repenser votre trajectoire personnelle ou professionnelle avec justesse.
- – Vous reconnecter à ce qui vous rend vivant·e.
✨ Parce que votre différence n’est pas un handicap. C’est une richesse mal accompagnée… qu’il est temps de révéler.